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Bulletin 66 de SOS PARIS

Sommaire
Editorial
Au fil des quartiers, du 1er au 9e
Au secours, les tours reviennent!
Du 10e au 20e arrondissement
Urbanisme
Expositions
Livres
Bas de la page

EDITORIAL

par Olivier de MONICAULT.

Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage, le poète parisien Nicolas Boileau avait raison, il nous faut chaque fois reprendre notre tâche et évoquer à nouveau un certain nombre d'affaires scandaleuses dont nous déjà parlé et que nous refusons de passer aux pertes et profits. En l'occurrence, il s'agit plutôt de pertes! Nous pensions avoir été entendus, mais l'Administration une fois de plus fait le gros dos, laisse le temps passer espérant que l'opinion se démobilisera, puis revient à l'assaut et relance ses projets comme si de rien n'était.

Trois dossiers brûlants mettant en cause exclusivement l'Administration et les décideurs politiques illustrent notre propos et retiennent en priorité notre attention :les tours, l'Ecole Militaire et l’Hôpital Necker.

Nous pensions avec naïveté que les projets de tours étaient définitivement enterrés après la " consultation"par la Mairie de Paris relative à l'élaboration du PLU. Les Parisiens avaient dit non à 62% à la question sur la reprise de la construction d'immeubles de grande hauteur en dépit de la subtilité de la question qui insistait sur le caractère exceptionnel, sur des localisations judicieuses en dehors du centre historique et sur une haute qualité architecturale.

Hélas devant la pression du manque de terrains constructibles dans le Paris intra muros, la question revient : un groupe de réflexion a été constitué par la Mairie de Paris pour relancer les projets d'immeubles de grande hauteur. Les réflexions sont certes intéressantes, les problèmes de coût, d'entretien, de localisation, de rapport au sol ont été examinés avec plus ou moins d'objectivité mais toute cette gesticulation avait pour seul objet de créer un climat favorable à la relance de la construction de tours à usage d'activités et d'habitation. Trois sites viennent d'être retenus: Porte de la Chapelle, Porte de Bercy et Porte d'Ivry.

Répétons-le : nous sommes contre les tours, l'expérience désastreuse des années 50 nous suffit et nous n'avons pas envie de voir Paris entouré d'un rempart de tours au niveau du périphérique.

Dans notre bulletin de mai 2006, nous avons été les premiers à soulever le problème de l'Ecole Militaire et du transfert de l'Etat Major de l'Armée de Terre. Nous avions déploré l'opacité et le manque de concertation des autorités qui s’apprêtaient à nous mettre devant le fait accompli et posé la question du bien-fondé du choix du site de l’Ecole militaire pour ce transfert. D’autres implantations étaient envisageables.

La grande presse nous avait relayés et la Ministre s'était résignée à créer une commission (d'information et non de concertation).

SOS PARIS a été convié à y participer et nous avons ainsi pu obtenir des apaisements en ce qui concerne les démolitions envisagées et les restructurations des bâtiments qui nous semblent acceptables; par contre l'architecture du bâtiment de 12 500 mètres carrés de bureaux face à la Rotonde de Gabriel nous paraît devoir être fortement améliorée, le problème de l'ouverture au public reste entier et la question de fond de l'opportunité du transfert n'est même pas abordée.

Encore plus scandaleux, dans un arrondissement combien sensible, le 7ème, l'hôpital Necker: nous avons abordé ce sujet à de multiples reprises. En dépit d'un avis négatif de la Commission du Vieux Paris s'opposant à la démolition du pittoresque hôtel particulier Texier, une gigantesque barre de six étages offrant 35 000 mètres carrés d'un seul tenant va venir écraser le carrefour Duroc et tout le quartier environnant.

L'Assistance Publique est décidée à passer en force ; elle nous fait le coup du chantage à la santé des enfants et Monsieur Blanchecotte, Architecte des Bâtiments de France, a compris qu'il fallait se coucher devant si forte pression.

Quand l'Administration veut faire passer un projet, les préoccupations patrimoniales ne comptent guère. Nous constatons chaque jour que le Patrimoine n'est pas le souci majeur du Ministère de la Culture, que ce soit en terme de budget ou de protection. Le Patrimoine c'est bon à alimenter quelques discours démagogiques mais le vandalisme d'Etat continue à régner. Décidément il reste beaucoup à faire à SOS PARIS, ne nous démobilisons pas, on ne nous aura pas à l’usure.

AU FIL DES QUARTIERS
la vie des arrondissements

1er arrondissement

PALAIS ROYAL
Il semble que le péristyle Beaujolais du Palais Royal ne soit plus l'abri abusif des deux roues motorisés de la chambre des Huissiers ou du restaurant du Grand Véfour. Si ce résultat, que nous espérons définitif, a été obtenu par Madame Walhain, conservatrice du Palais Royal, félicitons-la de cette victoire sur l'incivisme.

TUILERIES,MUSEE DE L'ORANGERIE (suite et fin)
Un sérieux bémol à apporter au concert de louanges orchestré par les Média : le total non sens des dispositions adoptées pour évoquer la troisième enceinte de Paris. Quelques rangs de son seul revêtement sont présentés alors que les vestiges mis au jour étaient en partie des imposants massifs en maçonnerie d'un bastion; ceux-ci sont encore présents sur près de cinq mètres de hauteur, sous le cuvelage qui a nécessité leur destruction. Le respect des vestiges archéologiques n'est pas le fort du Ministère de la Culture; la procédure de déclassement du domaine des Tuileries pour procéder à des fouilles n'a même pas été diligentée, ce qui justifierait amplement un recours au Tribunal Administratif.

JARDIN DES HALLES ET VOIRIES
Au mois d'octobre, Madame Barbé, Directrice de l'Urbanisme à la Mairie de Paris, a fait le point sur le devenir du jardin des Halles, devant les habitants du lIe arrondissement. C'est seulement la partie gauche surélevée (dos à la Bourse du Commerce) qui sera entièrement remodelée. Dans la partie droite, le mail notamment sera conservé. Les trémies d'accès aux souterrains supprimées, rue Coquillère, rue Berger, rue du Pont Neuf, rue des Halles. L'accès face au Novotel sera conservé. La rue du Pont Neuf sera piétonne. Les travaux débuteront en 2008.

FORUM DES HALLES
Les pavillons de Mailleval seront démolis. Le lauréat du Concours d'Architecture sera désigné en juillet 2007. La fin des travaux n'est pas programmée avant 2013.

Louis-Edmond GOUPY

2e arrondissement

HOTEL RIVIER : UNE OCCASION MANQUEE
A plusieurs reprises, nous vous avons entretenus dans nos colonnes du projet - finalement abandonné - d'extension du Grand Rex et du sort de l'hôtel Rivier (ou Masson de Meslay) sauvé par une inscription tardive à l'ISMH. L'hôtel Rivier et ses dépendances ont été vendus à la SAS Opera-Sentier qui a présenté une demande de permis de construire difficilement refusable car elle ne touche pas à la structure de l'hôtel proprement dit et pourtant peu satisfaisante.
Si le portail d'entrée semble convenabment restauré, en revanche la cour d'honneur aurait mérité une restructuration qui n'est pas programmée notamment en supprimant la verrière. C'est dans la deuxième Hôtel Rivier
cour (ex-jardin) que le projet nous paraît véritablement une occaion manquée. Trois travées de la façade (deux au Nord, une au Sud) sont actuellement masquées par d'affreux appendices qui relient l'hôtel au malencontreux bâtiment en U (en fond de parcelle) qui occupe actuellement la plus grande partie de l'ex-jardin. En les détruisant, on laissait apparaître la façade dans son intégrité. Cette amélioration n'a pas été enivsagée ; les appendices sont bien démolis mais remplacés par des structures en verres qui n'offrent "lisbilité".

Quant au bâtiment U, s'il est restructuré correctement semble-t-il, les excroissances qui le prolongeaient en rez-de-chaussée sur la façade et lees ailes sont remplacées par une espèces de galerie ; la cour gardera son côté "étriqué" que la supprfession des excroissances aurait atténué et que le projet essaie de masquer en prévoyant la plantation de quatre arbres.
A notre sens, il aurait été plus judicieux de démolir , au moins partiellement, les airles du bâtiment en U et de surélever le corps principal à la hauteur des bâtiments de la rue Poissonnière qui de toute manière masquent la vue en fond de parcelle. Sans doute, le projet aurait-il été plus coûteux mais la cour aurait été agrandie sans perte de mètres carrées utilisables et la façade de l'hôtel entièrement dégagée. Créditons, malgré tout, le projet présenté,d'une restauration qui semble respectueuse des éléments intérieurs subsistants.

Louis-Edmond GOUPY

3e arrondissement

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LE MARAIS (3ème et 4ème ARRONDISSEMENTS)
Les graffitis ont presque disparu du Marais. Grâces en soient rendues aux services de la Ville. Mais il faut rester vigilants et se munir d'échelles! Les graffiteurs sont malins. Ils ne saccagent plus les murs bas ou les portes qui sont rapidement nettoyés mais les hauteurs en s'agrippant aux moindres corniches ou toitures aptes à leur donner appui.

La mairie du 4ème arrondissement, pour sa part, s'est signalée par son mauvais goût en amoncelant, place Vaudoyer, face à son entrée principale, en guise d'arbre de Noël, une série de fûts métalliques, peints en jaune, bleu, rouge et vert et ornés de vagues guirlandes. L'ensemble qui s'illumine la nuit, ressemble de jour, à un dépotoir qui se veut sans doute artistique mais qui ne peut en aucune façon, en période de fêtes, réchauffer le cœur des habitants du quartier et, à fortiori, celui des pauvres SDF encore nombreux dans le voisinage.

En revanche, il faut se féliciter (SOS PARIS l'avait réclamé à diverses reprises) de la remise en peinture (sinon en eau) de la fontaine de l'impasse du Trésor, restée pendant des années dans un total état d'abandon.

La restauration remarquable de l'hôtel de Montgelas (62 rue des Archives) est pratiquement terminée et les nouveaux locaux permettent au Musée de la Chasse et de la Nature, installé dans l’hôtel Guénégaud voisin, de multiplier ses salles d’exposition.

L'Etat, quant à lui, a vendu récemment les hôtels de Vigny et de Croisilles, rue du Parc Royal, à un consortium britannique. On ne connaît pas, à ce stade, le sort qui sera le leur. Mais il faut v veiller. Ces deux hôtels sont particulièrement précieux, car, promis à la démolition dans les années 1950, ils ont été sauvés, in extremis, par Michel Raude et son équipe, les créateurs du festival du Marais qui n'existe hélas plus! Ce sauvetage remarquablement orchestré par la presse de l'époque, a fait prendre conscience aux Parisiens que beaucoup de bâtiments du Marais étaient des chefs d'œuvre en péril et a sonné le glas des démolitions dans ce quartier historique.

Mais l'opération la plus notable menée actuellement, par la Direction des Parcs, Jardins et Espaces Verts, est sans conteste, la reconstitution des jardins de l'hôtel de Saint-Aignan, 71 rue du Temple, qui abrite le Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme. En fait, l'espace redessiné et replanté et qui portera le nom de jardin Anne Frank se composera de trois parties:

- une chambre de verdure (entrée impasse Berthaut), dénommée " antichambre ", lieu propice pour la détente et doté d'une végétation florissante et épaisse conférant au lieu un caractère intime.
- Un verger planté de pommiers et de cerisiers.
- Le jardin de l'hôtel proprement dit qui reprend, à grands traits, l'aspect du jardin historique constitué d'un axe principal bordé de larges banquettes végétales. Une pergola surélevée permettra de contempler le jardin dans sa totalité.

Christian MERIC

4e arrondissement

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HOTEL DE CROISILLES ET HOTEL DEVIGNY 10 et 12 rue du Palais ROYAL
Ces hôtels dont il est déjà question dans l'article précédent, sauvés in extremis de la démolition au début des années 80, abritaient respectivement les services de l'inventaire général, la bibliothèque et les archives de la Direction du Patrimoine du Ministère de la Culture. L'Etat les met en vente. Outre que leur restauration radicale pour les besoins du Ministère ne peut manquer d'effaroucher les acquéreurs potentiels on peut déplorer le départ des services pour lesquels ces restaurations "lourdes" avaient été effectuées.
Que vont-ils devenir?

Louis-Edmond GOUPY


ASSOCIATION AUBRIOT-GUILLEMITES, 5 rue Sainte-Croix de la Bretonnerie
Cette association qui édite une excellente lettre d'information s'élève, à juste titre, contre le projet de placage d'un parement métallique pour camoufler le disgracieux mur pignon qui s'élève à l'angle de la rue de Turenne et de la rue Saint-Antoine. Il s'agit là d'une infraction caractérisée à la loi sur le P.S.M.V (Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur) qui s'applique dans le quartier du Marais et qui exige que soient traitées avec modération (trompe l'œil, façade néoclassique) les restructurations des bâtiments vétustes. Il est étonnant que l'Architecte des Bâtiments de France ait donné son accord à un tel projet, comme l'assure Madame Bertinotti, maire du 4ème arrondissement.

Christian MERIC

6e arrondissement

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RUE DE RENNES
Après un débat mal engagé -puisque la Mairie de Paris avait envisagé, avec un certain nombre d'associations d'écologistes, de faire de la rue de Rennes un maillon du réseau vert" - le maire VIème très engagé dans le projet s'oppose à une piétonisation totale de la rue qui ne serait ouverte qu'à des circulations douces.

Que deviendrait alors le trafic dans les rues des Saints Pères, Vaugirard, Midi et Bonaparte?

Une réunion avait été fixée le 23 janvier. Le maire du VIème a refusé d'y assister. La plus grande partie des associations et des Conseils de Quartier n'a pas été conviée. A cette réunion, quatre cabinets d'architectes étaient présents. I1 a été question de l'état des lieux, d'un meilleur partage de l'espace public, de la problématique des déplacements, de l'importance des piétons avec l'élargissement des trottoirs, de l'éclairage de la rue, en particulier des rez-de-chaussée) et de plantation d'arbres.

SOS PARIS s'attache tout particulièrement à l'intérêt de l'architecture haussmanienne à peu près homogène sur ce site. Dès maintenant après l’annonce de deux réunions publiques au premier trimestre 2007, nous apprenons que les travaux ne commenceront pas avant l'été 2009. Quant au maire du VIème, il réclame un référendum local qu'il soumettra à la population de l'arrondissement. A suivre...

EGLISE SAINT SULPICE
Dans notre bulletin n°64 nous vous donnions des nouvelles de la tour nord. Une grue de cent quatre vingt tonnes installée sur le parvis surplombant la base " vie "" du chantier est en action et témoigne de l'ampleur des travaux. Bien d'autres travaux concernant la restauration générale de l'église sont envisagés. A suivre...
Enfin sur la place, le chantier de restauration de la fontaine des Orateurs Sacrés surnommée Fontaine des Quatre Point Cardinaux, débutera quant à lui au second semestre 2007.

DE BONNES NOUVELLES
Voici la promotion 2006 des édifices parisiens inscrits dans le VIème à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques (ISMH) :

- 5 rue Gît le Cœur, construction réalisée entre 1641 et 1671. Une opération immobilière aurait pu la menacer, nous dit-on.
- 10 rue Gît le Cœur, protection de l'escalier à quatre noyaux et à balustre de bois tourné.
- 110 rue de Sèvres, hôtel de Choiseul Praslin (cf bulletin n°56). L’édifice déjà inscrit depuis 1926 bénéfice désormais de la protection de sa toiture et des décors intérieurs : salons Napoléon III, chapelle néogothique à l'étage. Hélas, le jardin de la rue de Sèvres continue d'offrir aux passants le spectacle d'une friche scandaleuse.

Geneviève PAULTRE

AU SECOURS, LES TOURS REVIENNENT !

Le groupe de réflexion créé en septembre 2006 et piloté par la Mairie de Paris a rendu public fin janvier le fruit de ses travaux. D'ores et déjà, trois sites en bordure du périphérique : La porte de la Chapelle, la Porte de Bercy et la Porte d’Ivry. Piloté par Jean-Pierre Caffet, adjoint à l’urbanisme, et composé de conseillers de la majorité et de la minorité, ce groupe a auditionné architectes, urbanistes et habitants de tours dans le but de relancer le projet de tours. Des immeubles de diverses grandes hauteurs sont prévus avec un point culminant à deux cents mètres pour un hôtel de luxe près de la Gare de Lyon. Ces projets sont loin de faire l’unanimité : le groupe communiste pousse à la roue cependant que les élus verts rejettent le choix des sites. Quant au Maire, Monsieur Delanoë. en dépit du désaveu des parisiens lors du questionnaire 2003, il réaffirme sa volonté d’autoriser "un geste architectural" (sic) pour compenser la pénurie de terrains constructibles.

Olivier de Monicault

7e arrondissement

ECOLE MILITAIRE
Le projet retenu à la suite du concours lancé pour adapter l'Ecole Militaire au transfert de l'Etat Major de l'Armée de Terre (transfert dont nous avons souligné l'inopportunité dans notre bulletin de mai) semble le plus respectueux de ce site aussi célèbre que méconnu mais devrait être amélioré. L'affreux manège devrait disparaître, le bâtiment à édifier serait réduit au minimum et celui longeant l'avenue Duquesne conservé. affaire à suivre...

Louis-Edmond GOUPY

MUR POUR LA PAIX
On nous balade depuis sept ans! Ce mur, érigé dans le cadre des célébrations pour le passage à l'an 2000, devait être démonté trois mois après son installation provisoire sur le Champs de Mars. Il perdure dans la plus parfaite illégalité. En effet, une loi de 1913 interdit toute construction pérenne sur le Champs de Mars.

Dégradé et dangereux, donc interdit au public, il est un triste témoignage d'une paix mondiale introuvable, mais il illustre aussi l'hypocrisie des politiques qui se renvoient la balle, la force des lobbies et l'irresponsabilité de l'Association "Le Mur de la Paix 2000 ", qui a financé sa construction sans provisionner le coût du démontage, statutairement prévu.

Christine Fabre

8e arrondissement

FACADE SURREALISTE, 39 avenue George V
On dirait que l'architecte catalan Gaudi a pris ses quartiers Avenue George V ! Au 39 de cette avenue si sérieuse, un immeuble tout à fait haussmannien 39 avenue George V
se déforme, se dilate, se contorsionne et grimace. Il s'agit du Siège Social du Groupe Bleecker, qui subit une restauration complète et est protégé pendant les travaux par d'immenses toiles peintes. Elles ont été réalisées par Pierre Delavie qui se dit proche de l’univers de gaudi. Pour renforcer l’effet visuel, l’immeuble est également décoré par des corniches en polystyrène sculptés par Frédéric Beaudoin., de taille réelles mais déformées. Quoiqu’on en pense, cette vue insolite fait bien rire les passants… Par contre, nous sommes convaincus qu’une fois les travaux terminés, le baron Haussman retrouvera son esprit rectiligne.

Jan Wyers

 

 

 

9e arrondissement

LE THEATRE MOGADOR

Le théâtre Mogador, dans la rue du même nom, a été construit après la première guerre mondiale par Sir Alfred Butt, un des plus importants Théatre Mogador
managers de Londres, sur l'emplacement d'anciennes écuries. Dans les années 1980-1983 il a déjà été restauré. Récemment, il a été racheté par le groupe Néerlandais Stage Holdings et il subit actuellement une nouvelle restauration complète. Stage Holding souhaite présenter des comédies musicales dans le Théâtre Mogador à partir de l'automne 2007.
Sa belle façade, hélas non classée, sera ravalée et la salle refaite. C'est une des rares salles de Paris sans aucune colonne, de sorte que tous les spectateurs bénéficient d'une vue ininterrompue. Le bâtiment voisin, ancienne propriété des Assurances Compagnie du Soleil, est déjà restauré.

ILOT BERGERE
La demande pressante adressée à la BNP Paribas par la Mairie du 9ème ainsi que par de nombreuses associations, dont SOS Paris, pour obtenir l'accès du public à un jardin intérieur situé au 11 rue Bergère (voir Bulletin N° 63) n'a malheureusement pas abouti.
Les travaux ont commencé et nous sommes allés faire un état des lieux.
D'abord, l'immeuble entre le 11 rue Sainte Cécile et le 20 rue Bergère a été complètement vidé. De la rue Sainte Cécile, on aperçoit clairement l'arrière de la façade toute nue du 20 rue Bergère. On voit également les trois niveaux du nouveau parking qui contribueront à engorger encore ce quartier, improprement classé comme "quartier vert ".
Derrière la belle façade de l'ancienne imprimerie Chaix, il y a donc le vide. La photo la montre, vue du côté de la rue Bergère, renforcée avec des panneaux de bois et des poutres métalliques pour la tenir debout Le façadisme n'a que rarement aussi clairement illustré son nom !
La seule bonne nouvelle est que la Mairie du 9ème, aussi frustrée que nous par cet échec, a décidé de fermer à la circulation la partie de la rue Sainte Cécile entre la rue du Faubourg Poissonnière et la rue du Conservatoire, d'enlever les pavés et de les remplacer par des arbres, des fleurs et des bancs, sur environ 600 mètres carrés. Devant l'église un parvis sera créé. C'est la seule bonne nouvelle pour les habitants de ce quartier qui auront donc un vrai espace vert au printemps. Une petite "reconquête" de l'espace vert sur le bitume!

Jan Wyers

 

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12e arrondissement

LES COLONNES DU TRONE
A l'entrée de la place de la Nation, accueillant les visiteurs de Paris, veillent Saint Louis et Philippe Auguste, juchés sur leur colonnes en pierre.

Cette porte royale conçue par Ledoux qui symbolise notre Nation risque de disparaître rapidement si les travaux de rénovation concernant les colonnes ne sont pas entrepris. En effet, depuis plusieurs années, les colonnes sont, à leurs pieds, entourées de clôtures en tôle et de filets. Bien entendu, ces panneaux métalliques servent de base à tous les tagueurs. Les services de la Ville les recouvrent de peinture, les filets couverts de poussière se décrochent et l'ensemble devient de plus en plus ignoble. Nous avons, avec les associations de quartier, depuis plusieurs années, demandé qu'il 'soit remédié à cet état lamentable de notre patrimoine et, en mai dernier, Monsieur l'Ingénieur Général, Chef des Services Techniques Localisés nous donnait les indications suivantes.
Le programme des travaux prévoit de restaurer les enveloppes des deux édifices, leurs ornements ainsi que les structures intérieures. Néanmoins, le montant des travaux étant très conséquent il n'a pas été possible, à ce jour, de prendre en compte cette opération compte tenu du cadrage budgétaire et des priorités à satisfaire.
Dès que les possibilités budgétaires le permettront, les études détaillées seront poursuivies et les travaux engagés, étant précisé que la durée prévisionnelle des travaux est évaluée à trois ans sur les deux colonnes simultanément.
L'administration nous ayant habitués à laisser ce type de rénovation traîner jusqu'à parfois l'irréversible, nous demandons à nos édiles quels sont leurs projets à ce sujet car, DANS L'ORDRE DES PRIORITES, CELUI-CI EST URGENT

Guy LESEVE

16e arrondissement

Retour au sommaire D'importants projets immobiliers dans le 16' sud inquiètent et mobilisent tous les riverains; il est en effet prévu la construction de sept cents logements entre la porte de Saint Cloud et la porte d'Auteuil, soit:

Un premier groupe d'immeubles de cinq à neuf étages sur le terrain des Petites Sœurs des Pauvres, boulevard Murat. Les arbres de ce beau jardin seront - ils rasés?

Un immeuble de trois cent cinquante logements derrière la gare d'Auteuil sur les terrains de la SNCF. En 1995, un projet similaire avait déjà vu le jour mais fut annulé par le Conseil d'Etat grâce à l'intervention de deux associations, " Auteuil Bois de Boulogne " et " Auteuil Environnement". Malheureusement le PLU a remis les pendules à l'heure... et un nouveau projet doit voir le jour.

L’0uest de Paris, d'autre part, est destiné à devenir " un pôle sportif de qualité " ; en conséquence le stade Jean Bouin doit être agrandi de façon à posséder dix huit mille places assises et couvertes. La hauteur sera de vingt mètres et huit cent mètres carrés de commerces seront installés pour rentabiliser le complexe.

La Fédération Française de Tennis après l'échec de son projet à l'occasion des jeux olympiques, relance la construction d'un stade de quinze mille places, sans parking, sur le stade Hébert, porte Molitor. En outre, la liaison entre Rolland Garros et ce lieu menacera les serres d'Auteuil.

Ces projets se situent dans un environnement sensible: circulation importante boulevard des Maréchaux et sur le périphérique, place d'Auteuil facilement embouteillée et accès au Bois de Boulogne difficile.

On peut facilement imaginer les conditions de déplacement, de parking, de pollution et de bruit engendrées par ce projet.

Martine LE MOUEL

 

17e arrondissement

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AMENAGEMENT DU SECTEUR CLICHY BATIGNOLLES
Le 17 novembre 2006 a eu lieu une cinquième réunion dite de concertation, nommée dans la presse " réunion de confrontation ", en réalité d'information sur les décisions prises, une nouvelle fois sans concertation. I’Hôtel de Ville était représenté par Messieurs Caffet, Baupin, Contassot, la mairie du 17ème, par Madame de Panafieu et l'ensemble des services techniques concernés.

Monsieur Caffet informe que la première partie du parc sera ouverte en juin 2007 et que la Ville a trouvé un accord avec la SNCF pour le rachat de seize hectares au prix de 650 millions d'euros. l1aménagement suit le plan défini, construction de trois mille cinq cents logements, dont 50% de logements sociaux et étonnamment trois cents prévus en zone industrielle et maintien de l'activité ferroviaire. Le parc dans sa conception finale s'étendra de la rue Cardinet au boulevard Berthier en couvrant dix hectares; il sera doté d'une récupération et d'un stockage des eaux de pluie pour l'arrosage, de panneaux solaires, d'une éolienne, de diodes électroluminiscentes économisant l'énergie.

LES CONSTRUCTIONS NOUVELLES
Encore assez peu de précisions sur la forme et la hauteur des constructions nouvelles, le concepteur du projet insistant sur l'imbrication des constructions au cœur du jardin, ce qui fait réagir vivement l'assistance sur le problème de la sécurité (expérience des Hauts de Malesherbes, porte d'Asnières).

LA SAUVEGARDE DU PATRIMOINE
Des éléments sont conservés en vue de les reconvertir pour les besoins du quartier. Ce sont le bâtiment des décors de l'Opéra, le bastion classé de l'enceinte Thiers, la forge mise à la disposition des jardiniers dans le parc, le bâtiment dit " de l'horloge" ancien octroi, la halle du chemin de fer, la sous-station électrique, le bâtiment SNCF sur le boulevard Péreire.
Vérification faite sur place début janvier 2007, alors que le chantier du parc bat son plein, quelques arbres résineux sont plantés de-ci de-là, un cadeau peut-être du Père Noël!

Monique AMY

19e arrondissement

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PISCINE PAILLERON (32 Edouard PAILLERON)
Ce lieu de loisirs emblématique du 19ème arrondissement, de style Art-Déco, classé, a été Piscine Pailleron
construit en 1933 par Lucien Pollet. Il a été restauré et vient d'ouvrir après quinze ans de fermeture.
La verrière, les cent quatre vingt seize cabines surplombant le bassin de trente trois mètres, tes céramiques ont tous été rénovés. L'ensemble comprendra également une patinoire couverte de glace neuf mois sur douze, un solarium, un sauna, une salle de musculation etc.

Jan WYERS

LE MOT DU TRESORIER
Je sais d'expérience qu'il est souvent difficile de savoir si on est à jour de sa cotisation, aussi la méthode la plus simple consiste-t-elle à payer en début d'année. Je vous invite dont à nous envoyer dès maintenant le renouvellement de votre cotisation pour 2007. Vous aurez ainsi un souci en moins (!) et notre trésorerie s'en portera d'autant mieux.
Je voudrais aussi remercier les adhérents (ils sont nombreux) qui, en fonction de leurs possibilités, n'hésitent pas à "gonfler" le montant de leur cotisation au-delà des 40 Euro témoignant qu'ils sont conscients de nos besoins et convaincus de la juste de la cause que nous défendons.

Jean-Claude MOMAL

URBANISME

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PROTECTION DE LA VILLE DE PARIS

Nous reproduisons ici in extenso un article paru dans le Journal "Les Echos" le 25.01.2007 :

Le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, a annoncé hier que le préfet de la région Ile-de-France, Bertrand Landrieu, a déféré au tribunal administratif certaines dispositions du plan local d'urbanisme (PLU) de Paris dont il demande l'annulation.

Le maire dénonce une "décision politicienne" et rappelle que les services de l'Etat ont été associés à l'élaboration du PLU.

Il ajoute que le PLU, tel qu'il a été approuvé par le Conseil de Paris, reste applicable dans son intégralité, tant que les juridictions administratives n'ont pas tranché, ce qui peut-être long. Toujours selon la mairie de Paris, la demande en annulation du préfet vise " la protection patrimoniale " de 5 000 bâtiments parisiens et le dispositif de protection " de rez-de-chaussée commerciaux et artisanaux sur quelques 270 kilomètres de rues parisiennes "

Voilà qui peut paraître ubuesque aux défenseurs du patrimoine. A nos yeux, cette protection a le mérite d'exister, espérons, si elle est annulée, qu'elle sera reprise sur les bases inattaquables que peut lui fournir le code de l'urbanisme.

Christine FABRE

LE SALON DU PATRIMOINE

Pendant le Salon du Patrimoine Culturel, du 9 au 12 novembre, se sont déroulées plusieurs tables rondes sur des sujets extrêmement variés dont plusieurs sont au cœur de nos préoccupations. Citons, entre autres, "Les Mécènes au secours du Patrimoine" avec les représentants de fondations telles que TOTAL, EDF, GDF, "Les monuments historiques, quels remèdes pour la crise" avec Anne Pons, Michel Schulmann (association des journalistes du Patrimoine), Michel Clément (Direction de l'Architecture et du Patrimoine), "Les paysages et les entrées des villes" avec notamment Christian Pattyn.

Louis-Edmond GOUPY

 

EXPOSITIONS

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Le Centre Pompidou, qui fête son 30e anniversaire annonce une vaste exposition AIR PARIS qui a ouvert le 25 avril 2007.
Seront présentées dans deux volets, "ART" et "ARCHITECTURE DESIGN PAYSAGE ET URBANISME" des oeuvres de 1970 à nos jours. De nombreux artistes qui ont des liens avec Paris seront représentés.

AQUARIUM 16e

Une catastrophe, ce "cine aqua" tant attendu sur la colline de Chaillot! Même les enfants sont déçus... Le bâtiment est laid, les poissons sans intérêt, l'entrée à 25 Euro est chère pour la prestation.

MUSEE

60 et 62 rue des Archives, 75003 Paris.
Voici maintenant une rénovation exemplaire due à une initiative privée. Le Musée de la Chasse et de la Nature qui occupe l'hôtel de Guénégaud, (François Mansart, 1655) s'est agrandi en annexant l'Hôtel de Mongelas (reconstruit en 1705 par Nicolas Lievain) qui avait besoin d'une sévère réhabilitation. Cela a permis à la fondation créée par le couple Sommer en 1964 d'ouvrir de nouvelles salles merveilleuses.
Si vous aimiez ce musée, il faut bien sûr courir découvrir ses transformations.

Maris Claude de Maneville

CONCOURS

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Nous avons souvent déploré que les contraintes de ravalement imposées à juste titre aux propriétaires privés ne soient pas respectées par les Pouvoirs publics qui font honte à Paris en maintenant dans un état de crasse indécent les bâtiments dont ils ont la charge.

Nous lançons donc un concours aurpès de nos lecteurs pour qu'ils recensent et nous indiquent avec éventuellement des photos les bâtiments les plus sales de Paris (églises antérieures à 1905, ministères et bureaux, écoles, hôpitaux, prisons, ponts...)

Nous les publierons en espérant pouvoir ainsi alerter les reponsables.

DES LIVRES

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PARIS D'OMBRE ET DE LUMIERE

Marine Bouniol, Delphine Camenen, Remi Koltirine
Editions Paris Villages 2006, 144 pages. Photos en couleurs de JM Charles.19 euros. SOS PARIS aime beaucoup la revue Paris Villages et en apprécie le contenu toujours de qualité. Il est enthousiasmé par ce livre à la fois instructif et beau qui nous fait découvrir Paris la nuit avec ses illuminations.

ATLAS DE LA NATURE A PARIS

Ed. Le Passage, 2006,287 p., ill.,45 euros.
Sous la direction de l'Atelier Parisien d'Urbanisme (APUR) ce très beau livre à consulter sinon à acheter est tout à fait dans l'air du temps puisque c'est un répertoire très complet de la faune et de la flore parisienne qui eux aussi font partie du patrimoine de Paris.

TRESORS DES EGLISES PARISIENNES

Ed Parigramme 2005,199p. ill. 20 euros.
Certaines églises sont de véritables musées
Nous savons que des artistes célèbres y sont représentés mais lesquels et où ? Ce petit guide classé par ordre alphabétique d'artistes donne quelques pistes sympathiques pour retrouver Vouet, Corot, Delacroix (St Sulpice) Girardon, Keith Haring (St Eustache)...

FILM - DVD : PARIS JE T'AIME

Il est encore possible de voir ce film dans quelques salles à des heures plus ou moins pratiques ; il est par ailleurs vivement conseillé de se procurer le DVD récemment sorti qui est accompagné d'un très bon petit guide destiné à tous les amateurs de ce film singulier.
"Paris je t'aime" est une mosaïque de dix-huit courts métrages de cinq minutes tournés en deux jours et deux nuits par des réalisateurs français et étrangers dans divers quartiers de Paris. Il s'agit presque toujours d'histoires d'amour drôles ou bizarres de qualité forcement inégale.
Grâce au guide nous sommes en possession d'un grand jeu qui nous permet de reconnaître ou de découvrir tous les endroits où sont tournées les scènes du film et de composer des promenades amusantes et même instructives. (illustrations, cartes, accès métro et bus).
Tout à fait original.

Maris Claude de Maneville

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