EDITORIAL
par Olivier de MONICAULT.
Nous voici en pleine période d’échéances électorales tant nationales que municipales ; le résultat des diverses consultations est primordial pour nous car nous savons que la puissance publique a un rôle déterminant, en bien comme en mal, en matière de protection du patrimoine et d’amélioration de la qualité de la vie !
Un nouveau Ministre de la Culture vient d’être nommé. Elle succède à un ministre qui laissera un souvenir plus ou moins mitigé en matière de défense du patrimoine : en dépit de quelques déclarations démagogiques, le moindre que l’on puisse dire est que le patrimoine ne constituait pas son souci majeur que ce soit en terme de budget, de vigilance ou de protection. « Refiler la charge de certains monuments prestigieux aux collectivités locales nous a paru un moyen dérisoire de masquer la faiblesse de l’effort financier de l’Etat. Les dirigeants politiques semblent n’avoir toujours pas compris que dépenser de l’argent pour sauver le patrimoine est un investissement rentable pour la France qui se trouve largement justifié par les retombées financières du tourisme. Par ailleurs, ils n’ont que trop tendance à financer des grands projets spectaculaires au détriment du travail, évidemment plus ingrat, de l’entretien régulier.
C’est ce même Ministère de la Culture qui pour loger ses fonctionnaires a gratifié Paris, rue Saint Honoré, à moins de cent mètres du Louvre, d’une monumentale résille de métal enserrant les façades de l’immeuble historique dit des Bons-Enfants construit en 1919 par l’architecte Vaudoyer. Que ce soit le Ministère de la Culture, chargé de défendre le patrimoine, qui ait pris cette initiative de défigurer une œuvre existante en la masquant derrière une création contemporaine est pour le moins stupéfiant sinon consternant ! Saluons par contre la décision récente du Tribunal Administratif de Paris qui à l’initiative de l’association MOMUS a donné gain de cause aux héritiers de l’architecte pour condamner l’atteinte au droit moral d’auteur de leur grand-père. Cette affaire nous rappelle l’intrusion des colonnes de Buren dans le Palais Royal ou l’aberrant aménagement intérieur de l’hôtel de Sully siège du MONUM.
La Protection Ville de Paris (PVP) créée à l’occasion de la mise en place du PLU s’avère bien décevante tant en raison du caractère très imparfait de l’établissement des listes des immeubles à protéger que de l’absence d’un volet financier (pas d’avantages fiscaux pour les travaux). En son état actuel, l’inscription PVP est un gadget parfaitement inefficace, des immeubles inscrits et donc soi-disant protégés continuant à se dégrader et même à être démolis.
Les fonds consacrés au patrimoine à Paris demeurent insuffisants et sont pour l’essentiel absorbés par les coûteux travaux de la tour Saint Jacques et de Saint Sulpice. Nombre d’églises sont dans un état préoccupant.
Dans notre précédent bulletin, nous évoquions trois dossiers brûlants mettant en cause exclusivement l’Administration : la relance des projets de tours, l’Ecole Militaire et l’hôpital Necker. Demeurons donc vigilants. Nous pourrions ajouter à cette liste les menaces sur le Bois de Boulogne.
Signalons également, en matière de qualité de la vie, la reprise, à l’occasion des prochaines élections municipales, des débats sur la circulation automobile à Paris., La politique actuelle de tentative de réduction de l’usage de l’automobile que nous soutenons sur le plan des principes en dépit de ses imperfections mais qui gêne certains électeurs risque pour des raisons démagogiques d’être remise en cause.
Face aux décisions de puissance publique, notre attention et notre réaction doivent être plus fortes que jamais.
ASSEMBLEE GENERALE DU 4 AVRIL 2007
Rapport moral, 33e exercice, année 2006
Par votre présence aujourd’hui vous témoignez d’abord votre attachement pour Paris, pour le Paris que nous voulons conserver avec son patrimoine, avec son charme, avec son mode de vie mais également pour un Paris dont nous refusons la sclérose.
Vous témoignez aussi votre fidélité et votre confiance envers SOS PARIS, certains depuis de très nombreuses années. C’est pour ceux qui militent et se dévouent au sein de notre association un grand réconfort. Et je voudrais en votre nom à tous remercier ceux qui donnent temps, énergie et compétence à cette cause qui nous est chère.
" Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage" disait Boileau. Ce vers pourrait servir de devise à SOS PARIS. Notre association a été créée il y a quarante ans pour protester et lutter contre la fureur
COMPTE RENDU DE L’ASSEMBLEE GENERALE DU 4 AVRIL 2007
Avec une participation d’adhérents particulièrement importante, notre Assemblée Générale s’est tenue le 4 avril 2007 à l’espace Bernanos sous la présidence d’Olivier de Monicault. Après la lecture du rapport moral et du rapport financier, de nombreuses interventions ont permis d’avoir un débat riche, témoignant de l’intérêt que portent nos membres aux nombreux sujets d’actualité qui préoccupent les Parisiens.
Le rapport moral et le rapport financier ont été alors adoptés à l’unanimité et l’Assemblée a procédé au renouvellement de la moitié du Conseil d’Administration dont le mandat arrivait à échéance.
Marie Claude de Maneville ayant fait part de son souhait d’être déchargée de ses fonctions de Secrétaire Générale, l’Assemblée l’a remerciée de tout ce qu’elle a apporté à SOS PARIS en manifestant le désir qu’elle continue à militer toujours aussi activement au sein de notre association. Jan Wyers à qui nous devons depuis des années les photos illustrant notre bulletin a accepté de prendre les responsabilités de Secrétaire Général et Patrick Henault a été nommé Délégué Général chargé plus particulièrement des relations avec l’Administration.
L’Assemblée a été suivie d’une conférence passionnante et passionnée d’Alexandre Gady dressant un état des lieux du patrimoine et des insuffisances de sa protection.
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iconoclaste et moderniste de l’ère Pompidou avec son cortège de démolitions, de tours, de voies sur berges et de projet de cité financière au cœur de Paris. Nous nous retrouvons aujourd’hui quasiment au point de départ ! Nous pensions avoir gagné le combat contre les tours. En 2004, 62% des 121 000 parisiens qui avaient répondu au questionnaire lancé par la Mairie de Paris à l’occasion de l’élaboration du PLU les avaient clairement refusées. Aujourd’hui la Mairie de Paris relance les projets de tours. Convoqué en septembre 2006, un groupe de travail réunissant élus de Paris et représentants de la Direction de l’Urbanisme a auditionné architectes et usagers de tours pour finalement conclure favorablement à la reprise de la construction de tours en bordure intérieure du périphérique porte de la Chapelle, porte de Bercy et porte d’Ivry. On parle même d’une tour de deux cents mètres de haut, excusez du peu, derrière la gare de Lyon.
J’évoque cet exemple que vous connaissez bien pour souligner combien notre combat est un perpétuel recommencement. Rien n’est jamais définitivement acquis.
Maintenir en permanence la pression – au risque de paraître sans cesse nous répéter- est un impératif absolu pour éviter que nos actions passées tombent dans les pertes et profits, je dirais plutôt les pertes.
Rappelons le but de notre action, il est triple :
D’abord bien entendu le patrimoine (je n’évoquerai pas maintenant les grands dossiers en cours, l’Ecole Militaire, l’hôpital Necker et beaucoup d’autres, nous vous en avons longuement entretenus dans notre bulletin).
Je voudrais simplement dire un mot de l’hôtel de Choiseul Praslin, rue de Sèvres. Les dernières nouvelles sont très alarmantes : vendu il y a quelques années par la poste, il est passé entre les mains de divers propriétaires qui ont pris leurs bénéfices au passage et n’ont entrepris aucuns travaux et laissé l’hôtel se dégrader ; récemment il a été acheté par Bouygues qui va réaménager complètement l’ensemble du pâté de maisons pour y loger (devinez qui ?) le siège de la Banque Postale. On revient ainsi à la case départ, mais avec quel gaspillage de l’argent public. L’hôtel serait restauré mais les bâtiments l’enchassant seraient surélevés et habillés de placage en verre du pire effet dans ce quartier sensible qu’est le VIe arrondissement. L’alignement des maisons de la rue de Sèvres sera défiguré et l’hôtel de Choiseul Praslin sera écrasé par ses voisins.
Deuxième but : la qualité de vie des Parisiens. Paris doit demeurer une ville à taille humaine où il fait bon vivre.
Vous assistez actuellement à de grandes discussions concernant la circulation automobile ; lors des prochaines échéances électorales, les passions vont se déchaîner. Notre position est claire, nous refusons que Paris soit sacrifié à l’automobile. Sur cette base, le débat reste ouvert et les solutions peuvent être
RAPPORT FINANCIER EXERCICE 2006
La nouvelle progression (+12,3%), certes encourageante, des cotisations en 2006 procède toutefois davantage d’une générosité accentuée de nos adhérents que d’une sensible augmentation de leur nombre dont la baisse tendancielle n’est toujours pas fondamentalement enrayée.
L’amélioration de marge qui en résulte nous assure désormais la couverture de nos charges fixes incompressibles (salaires, charges sociales et loyers) et celle d’une part plus satisfaisante des charges variables dont principalement la confection et l’envoi de notre bulletin. Elle reste toutefois insuffisante pour équilibrer une gestion qui se solde cette année encore par une perte de l’ordre de € 6000 dont une provision pour litige avec notre bailleur l’Association Club Culturel Vaugirard pour les Aveugles et leurs amis qui engage une procédure d’expulsion à notre encontre.
Cette perte courante a été comme précédemment compensée par l’aide de la Ville qui a accepté d’augmenter sa subvention de € 7000 à € 8000, et par une dotation exceptionnelle de € 3387 de la Fondation Jullian .
Il n’en demeure pas moins que le caractère aléatoire par nature de ces ressources ne saurait masquer une situation structurellement précaire et déséquilibrée, à l’aune de celle de nombre d’associations. C’est dire qu’il nous faut encore et toujours élargir le cercle de nos sympathisants, seul gage de notre audience et du rétablissement de notre situation financière.
JeanClaude MOMAL
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variées, mais toutes impliquent un développement des transports en commun et une réduction de l’usage de la voiture individuelle.
Quant aux espaces verts, nous continuerons à militer pour le maintien de l’intégrité du Bois de Boulogne.
L’abandon des jeux olympiques nous avait laissé espérer que les menaces sur le Bois étaient écartées, il n’en est rien. Au sud-ouest, l’implantation ou l’extension de diverses installations sportives va une fois de plus réduire le Bois . A l’est : nous sommes menacés par un véritable bétonnage de la porte d’Auteuil. Au sud-est, la Mairie de Boulogne a annoncé l’installation dans le château Buchillot d’un musée Belmondo ( le sculpteur, pas Jean Paul !)cependant qu’à proximité le château Rothschild achève de se ruiner dans un abandon total.
Troisième but : l’ouverture à la modernité. En cela nous différons d’autres associations plus conservatrices mais au demeurant fort estimables. Mais nous voulons que cette modernité soit maîtrisée. Nous refusons un Paris ville-musée figée dans son passé, nous voulons que Paris soit une ville vivante et tournée vers l’avenir. La modernité peut dans certains cas s’intégrer dans le tissu ancien de Paris, mais nous refusons l’attitude provocatrice de certains architectes contemporains, nous refusons les tours. Nous demeurons également très vigilants en ce qui concerne les grandes opérations d’urbanisme et l’aménagement des Halles.
Les Parisiens ne mesurent pas la gravité des menaces. Ils ne sont malheureusement plus autant convaincus
du caractère indispensable de notre combat. Des milliers de Parisiens militent de façon un peu égoïste pour défendre leur patrimoine de voisinage dès lors qu’il leur apparaît menacé ou pour s’opposer à ce qui menace très directement leur mode de vie (les réflexions sur l’usage de la voiture sont significatives à ce sujet). Ils participent éventuellement à des instances de quartier, mais il est difficile de les mobiliser pour des causes plus générales. SOS Paris est pourtant une des seules associations parisiennes à vocation générale, mais les nouveaux membres demeurent trop peu nombreux.
Je vous lance donc un appel pressant : soyez nos protagonistes en recrutant de nouveaux adhérents ; nous en avons besoin tant sur le plan financier que pour conforter notre représentativité. Aidez-nous concrètement dans notre action, devenez vous-mêmes délégués d’arrondissement ou assistez nos délégués. Votre regard sur Paris en sera transformé car si vous traquez les défigurations de votre quartier, vous en remarquerez aussi les beautés qui vous avaient échappé.
Dans cette optique, nous avons lancé dans notre dernier bulletin un concours : nous avons en effet constaté que la puissance publique ne respecte pas ses obligations en matière de ravalement. Chaque fois que vous notez dans Paris un immeuble qui n’a pas été ravalé, vous pouvez être à peu près certain, sans risque de vous tromper, que cet immeuble appartient aux pouvoirs publics. Il peut s’agir d’églises, d’hôpitaux, d’écoles, de bureaux…Voire même de prison ! Indiquez-nous les façades les plus noircies et les plus sales de Paris. La puissance publique impose aux particuliers une obligation de ravalement, il est scandaleux qu’elle ne s’y conforme pas. Sachez que nous les publierons dans nos prochains bulletins.
En conclusion, je vous renouvelle mon appel : l’avenir de SOS PARIS est entre vos mains.
MEMBRES DU CONSEIL D'ADMINISTRATION
Présidents d’honneur :
Marthe de Rohan Chabot
Philippe Denis
Président : Olivier de Monicault
Vice Président : Louis Edmond Goupy
Secrétaire Général : Jan Wyers
Trésorier : Jean Claude Momal
Délégué Général : Patrick Henault
Monique Dior, Christine Fabre, Remi Koltirine, Claude Lachaux , Martine Le Mouel, Guy Lesève
Marie Claude de Maneville, Christian Meric, Geneviève Paultre.
LISTE DES DELEGUES d'ARRONDISSEMENT
1e et 2 e arrondissements : Louis Edmond Goupy, 46 rue Sainte Anne, 75002 Paris.
Tel : 01 42 96 53 98
3e arrondissement : Robert Bonnaud, 8 rue Saintonge, 75003 Paris
Tel : 01 42 78 01 88
4e arrondissement : Françoise Perret, 33 rue du Petit Musc, 75004 Paris
Christian Meric, 24 rue Le Regrattier, 75004 Paris
5e arrondissement : Marie Karel , 17 bd Vincent Auriol, 75013 Paris
6e arrondissement : Geneviève Paultre, 22 rue de Vaugirard, 75006 Paris
Tel : 01 46 33 55 37 Nicole Barre, 74 rue de Seine, 75006 Paris
7e arrondissement : Christine Fabre, 5 rue Léon Bonnat, 75016 Paris
Courriel : sos-paris-7eme@aliceadsl.fr
8e arrondissement : Régis de Savignac, 11 rue Vézelay, 75008 Paris.
9e et 10e arrondissements : Jan Wyers, 46 rue de La Rochefoucauld, 75009 Paris.
Courriel :jan@wyers.org
11e arrondissement, Guy Lesève, 8 rue fabre d’Eglantine, 75012 Paris
12e arrondissement : Jeanne Roux, 238 rue de Charenton, 75012 Paris.
13e arrondissement : Odile Stassinet, Hall B, 2 rue Dieulafoy, 75013 Paris
Tel : 01 45 80 09 45
14e arrondissement : Bernard Gazet, 53 rue Didot, 75014 Paris
Jean Claude Momal, 244 Bd Raspail, 75014 Paris.
15e arrondissement : Claude Lachaux, 15 rue Lakanal, 75015 Paris
16e arrondissement : Martine le Mouel, 3 av Erlanger, 7516 Paris.
17e arrondissement : Josette Piccoli, 69 rue de Lévis, 75017 Paris
Monique Amy, 42 rue de Tocqueville, 75017 Paris
18e arrondissement : Jeanne Roux, 238 rue de Charenton, 75012 Paris
19e arrondissement : Hélène Espie, 44 rue Archereau, 75019 Paris
20e arrondissement : Remi Koltirine, 88 rue de La Convention, 75015 Paris
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(la vie des arrondissements)
1er
arrondissement
CREDIT FONCIER
Le Crédit Foncier était depuis cent cinquante ans propriétaire d’un important îlot au cœur de Paris, comportant notamment trois hôtels prestigieux et bien connus des amoureux du patrimoine, l’hôtel d’Evreux, au 19 place Vendôme, et les hôtels Castanier et Desvieux, aux 15, 17 et 19 rue des Capucines. Le Crédit Foncier a vendu ses biens. Il suffit de passer rue des Capucines pour constater qu’un chantier considérable est en cours ; les permis affichés font état du groupe Vinci et du cabinet AAAB (dirigé par Monsieur Béchu) comme promoteur et maître d’œuvre. La Ville de Paris nous a informé que l’Emir du Qatar, sous la dénomination « Galaxie Vendôme », est pétitionnaire.
Intrigués par l’ampleur des travaux, nous nous sommes penchés sur le statut patrimonial de ces bâtiments. L’hôtel d’Evreux est classé – extérieurs et une partie des intérieurs - l’hôtel de Castanier est inscrit à l’ I.S.M.H. En revanche, le sort de l’hôtel Desvieux nous a préoccupés, car il n’est pas protégé. Le Crédit Foncier a sévi au cours du temps et il ne reste rien du rez-de-chaussée.
Trop souvent hélas nous avons constaté que des promoteurs, soucieux avant tout de rentabilité, avaient fait disparaître des témoignages gênants (citons pour mémoire le bâtiment de Robert de Cotte, 368 rue saint Honoré, les escaliers du 4 rue La Feuillade ou du 16 rue du Croissant, parmi tant d’autres). Par ailleurs, la Commission du Vieux Paris nous avait fait part des inquiétudes que suscitent des protections insuffisantes et lacunaires concernant l’ensemble de l’îlot.
Eh bien, nous avons été rassurés ! Une visite approfondie du chantier, sous la conduite de Monsieur Béchu et en présence de Monsieur Perrot, architecte en chef des Monuments Historiques, chargé du dossier, a été organisée à notre intention. En ce qui concerne les hôtels d’Evreux et Castanier, ils seront intégralement respectés ; le navrant exemple des algecos du Ritz et des superstructures du Meurice n’aura donc pas fait école. Quant à l’hôtel Desvieux, un remarquable travail de restitution de son état ancien d’après les archives existantes (plans de Mariette et de Blondel) est en cours. Les volumes intérieurs, dénaturés par le crédit Foncier, ne pourront être restitués, mais les façades sur cour et sur l’ancien jardin retrouveront leur dessin initial et les sols leur niveau d’origine.
Cette restauration évidemment très coûteuse (150 millions d’euros) est à mettre au crédit du promoteur et nous ne pouvons que l’en remercier, d’autant plus qu’il nous invite à suivre les travaux jusqu’à leur finalisation.
Nous avons également pu visiter l’extraordinaire hall central (l’ancienne salle des guichets), côté rue Cambon, bâti sur d’anciennes écuries. Sa décoration 1900 sera conservée et ne souffrira pas de sa transformation en restaurant de luxe. De ce fait, une partie du rez-de-chaussée deviendrait accessible au public. Si le Crédit Foncier a beaucoup mutilé, le patrimoine lui est malgré tout redevable de cette pharaonique « salle de bal » et de la rotonde qui la précède.
ILOT DES BONS ENFANTS
Nous ne nous étendrons pas sur le jugement que le Tribunal Administratif vient de rendre au profit des héritiers Vaudoyer et à l’encontre du Ministère de la Culture concernant les vermicelles de l’immeuble Bons Enfants. La presse a abondamment commenté. Nous espérons vivement que les héritiers Vaudoyer ne s’arrêteront pas au milieu du gué et qu’ils demanderont l’enlèvement du chef d’œuvre élucubré par l’architecte Martial Soler sous l’inspiration de Julio Romano! (cf bulletins 45, 50, 56 et 60).
Louis-Edmond GOUPY
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2e
arrondissement
RESTAURANTS ASIATIQUES
Je ne puis passer plus longtemps sous silence l’agressivité et le manque total de respect pour le patrimoine avec lesquels les restaurants asiatiques – ils sont plusieurs dizaines - traitent leurs devantures dans les rues avoisinant l’avenue de l’Opéra. L’ABF ne dispose-t-il donc d’aucun moyen de pression pour ramener ces commerçants à un minimum d’égards pour des immeubles pour la plupart inscrits à l’ISMH ? Ne citons qu’un exemple entre cent, le vénérable hôtel de Coigny, rue Danielle Casanova, vient d’être défiguré par un immonde restaurant japonais dont les stores et les ridicules lampions obstruent complètement les fenêtres de l’entresol. Qu’on ne puisse empêcher les mafias asiatiques de racheter à prix d’or et avec dessous de table, toutes les boutiques qui se libèrent rue Sainte Anne ou rue des Petits Champs, passe encore ! Mais qu’on laisse ces « honnêtes » commerçants défigurer tranquillement un quartier historique, constitue un véritable scandale. Les « Arts Premiers » sont peut-être au Musée mais en tout cas pas dans la rue.
Louis-Edmond GOUPY
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3e
arrondissement
CARREFOUR TURENNE-VIEILLE DU TEMPLE
Enfin, des échafaudages se dressent à l’angle des rues de Turenne et Vieille du Temple ! depuis dix ans, l’immeuble semblait abandonné et les fenêtres murées regardaient tristement les passants. Les travaux en cours devraient lui donner un nouveau lustre et la boutique du rez-de-chaussée devrait aussi bientôt rouvrir ses portes.
Robert BONNAUD
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4e
arrondissement
FACADES
L
a réhabilitation d’un petit immeuble vétuste, 76 rue Saint-Antoine, angle rue de Turenne vient de commencer et suscite de graves inquiétudes. La façade actuelle sur la rue Saint-Antoine est très étroite alors que le pignon sur la rue de Turenne est un très long mur aveugle. Le projet prévoit de créer dans ce mur des ouvertures et des circulations extérieures ce qui revient à établir la distribution de l’immeuble sur la rue de Turenne. Le pari est audacieux et techniquement difficile mais pas contestable puisqu’il permet une meilleure réhabilitation des logements. Mais sur cette nouvelle façade, il est prévu d’accrocher une « peau extérieure » sous forme de panneaux fixes ou coulissants, lesquels seront constitués de toiles métalliques en acier inox. Selon la notice architecturale cette « peau » doit « homogénéiser le bâtiment et permettre la création d’un espace en prolongation des logements ». Cette façade post-moderne est en rupture totale avec son environnement. Nous sommes en plein cœur du Marais, « secteur sauvegardé » à côté de la place des Vosges, à cent mètres de l’hôtel de Sully et de l’église Saint Paul Saint Louis. Une pétition adressée à Monsieur Delanoë a été lancée par les comités de quartier des bords de Seine. Nous l’avons signée. Elle demande au Maire de Paris de faire modifier ce projet pour « assurer l’intégration harmonieuse de la future construction dans le bâti historique du Marais ».
Françoise PERRET
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JARDIN DES HALLES
Lettre ouverte à Monsieur Delanöe
Monsieur le Maire, notre association vous conjure de ne pas toucher au jardin des Halles. D’une enquête effectuée auprès des Parisiens qui le fréquentent, il ressort que tous expriment leur entière satisfaction : les arbres, notamment ceux du mail, dispensent une fraîcheur bien venue en temps de canicule et les jardins clos, fleuris et bien entretenus, sont un refuge de calme apprécié dès les beaux jours. La perspective de la colonne de Ruggieri est parfaitement dégagée et l’idée d’une allée triomphale coupant le jardin en deux pour rejoindre la Bourse du Commerce et le futur bâtiment des Halles, paraît une aberration tant du point de vue historique que de l’agrément des visiteurs.
En revanche, nous applaudirions la démolition des immeubles de verre qui bordent la place Marguerite de Navarre, celle, bien sûr, des disgracieux pavillons Willerval, un remodelage complet du « trou des Halles » et, pourquoi pas, la disparition du quartier de l’Horloge, qui déshonore le voisinage.
Veuillez agréer…
Louis-Edmond GOUPY
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6e
arrondissement
RUE DE RENNES (suite)
* Deuxième réunion le 3 mai à l’hôtel de Ville en présence de Monsieur J. P Lecoq, maire du VIe, et de Denis Baupin, adjoint de Bertrand Delanoë. Les quatre cabinets d’architectes, paysagistes et bureaux d’études techniques, exposent à nouveau leurs projets qui sont, il faut bien l’avouer, assez voisins les uns des autres.
* Troisième réunion le 24 mai au gymnase Vaugirard-Littré. Rendre compte de ce qui s’est passé est difficile tant cette nouvelle réunion s’est effectuée dans la passion voire la furie ( !) devant un public surchauffé.
Bien sûr les quatre propositions des concepteurs devant une salle de quatre cents personnes ne sont guère différentes de celles proposées le 3 mai. Nous pouvons alors apprécier l’intérêt que suscite notre rue, mais hélas, c’est dans la confusion générale que se sont exprimés le monde politique, les habitants de la rue ou simplement les Parisiens très concernés eux aussi. Ces assauts nous ont paru navrants et inutiles
BILLET D'HUMEUR
Notre ami Eric Ollivier a bien voulu accepter de collaborer à notre bulletin en nous envoyant des billets dans l’air du temps dont voici les premiers. Nous le remercions de mettre sa plume célèbre de chroniqueur au service de nos lecteurs. Rappelons qu’Eric Ollivier, comme Philippe Jullian, est un de nos supporters de la première heure.
NOSTALGIE DU PANIER A SALADE
S’il n’est pas pressé, le piéton, fort mal traité sur les trottoirs obstaculaires, a le recours à l’autobus qui le conduira partout à la vitesse d’un cheval au pas. Et il pourra voir les rues, les passants, plaindre les automobilistes embouchonnés qui entourent son véhicule privilégié. Certes, la décoration intérieure est tellement vilaine qu’on aimerait donner l’adresse du responsable aux jeunes ménages à la recherche d’une avant-garde criarde. En compensation, le voyageur a l’agrément d’entendre le machiniste s’ouvrir le passage en faisant tinter une petite cloche qui aide à penser avec nostalgie à l’époque où les avertisseurs copiaient le barrissement des éléphants moqueurs. On les appelait d’ailleurs des trompes.
Dès qu’il est assis, le client et non pas l’usager, jouit vraiment d’un sort enviable à la condition qu’il ait pu accéder sans dommage au siège convoité. Car le pilote, tenant entre les mains un engin au moteur puissant, donne souvent l’impression de s’entraîner pour les vingt quatre heures du Mans. Il arrache littéralement ses nombreux chevaux, de même qu’il freine pile, comme surpris par un arrêt devant les stations qu’il connaît pourtant par cœur.On pourrait croire que ce fonctionnaire arpenteur des grèves n’a jamais eu l’occasion de prendre l’autobus classe tous risques. Pour ne pas choir, il est recommandé de bien s’accrocher en pensant au courageux Horace Vernet qui s’attachait au mât d’un bateau pour étudier la tempête qui lui servirait de motif pour un tableau.
Au fait et puisqu’on est au temps de tous les changements, la RATP devrait changer de nom et s’appeler RABB, régie autonome des bleus et des bosses. Est-il excessif de suggérer à la direction de ce service public (que nous payons deux fois, en contribuable et ou en numéraire) de proposer, rétribuées en heures supplémentaires non imposables, à ses milliers d’agents pas toujours avenants, des leçons de perfectionnement humaniste ? cela leur permettrait d’avoir une bonne conduite, de tempérer leur accélérateur et de se montrer amortisseurs et non « shakers » « terme qui ne peut pas remplacer machiniste ». Sinon on pensera inévitablement aux anciens paniers à salade qui firent longtemps la réputation de la Préfecture de Police. Et oui, paraît-il, on rigolait un bon coup si l’on n’était pas du côté du quidam qui en recevait à la volée.
CHAUSSEE DE LA MOUETTE
Un platane souverain surveille la terrasse des Deux-Magots (café). Longtemps y résida une paire de pies. On les voyait partir, de bon matin, pour leurs emplettes en ville. La nuit tombant, elles revenaient avec leur besace (double sac) bien garnie y compris de briquets et de petites cuillères, jusqu’à leur nid caché dans les plus hautes branches. Il n’y a plus de nid, les pies ont émigré, ne laissant sur place que des garçons de café habillés comme elles en noir et blanc.
Heureusement la relève est assurée. Dans le clocher voisin, ceux qui ont bonne oreille peuvent entendre la palabre des mouettes d’importation qui préfèrent le bitume aux rochers trop humides. Elles ont établi leur suprématie sur le quartier, et les pigeons ne font pas les fiérots devant ces dames un peu grognonnes. Seuls trouvent grâce à leurs yeux les moineaux et moi. Apôtres du mouvement perpétuel…leur guilleri ne s’interrompt que lorsque plonge de la tour romane la paire de corbeaux venus tenir compagnie au vicaire de la paroisse.
Eric OLLIVIER
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puisqu’aucune décision n’a été prise et que nous croyons toujours à une réelle concertation. Et pourtant, le principal problème demeure : la tour Montparnasse dont le désamiantage coûterait plus cher que sa démolition. La rue de Rennes dont nous avons toujours souligné le charme et la qualité architecturale ne méritait pas cette présence incongrue et offensante. Enfin, sans nous décourager, nous demandons à être associés en amont à la définition du programme d’aménagement de cet espace public.
Geneviève PAULTRE
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9e
arrondissement
ILOT BERGERE, SUITE ET FIN
Voici ce qu'est devenu le nouvel "EVIP" de la rue Sainte Cécile annoncé dans notre dernier bulletin et promis par la Mairie du 9ème. Il a été créé pour compenser la perte (ou plutôt la non ouverture au public) d'un jardin dans l'ensemble de bureaux de BNP Paribas. Le "jardin" est en fait bien modeste: il y a, en tout et pour tout, six arbres plantés dans l'espace piéton...
Les travaux de l'ensemble de bureaux situé entre la rue Sainte Cécile et la rue Bergère avancent d'ailleurs d'un pas de sénateur: nous n'avons pas vu de changement depuis deux mois. Les façades restent seules debout, désespérément vides.
HOTEL DE WENDEL,
10 rue de Clichy
Derrière la belle façade de cet hôtel se cachent des bureaux techniques de la Mairie de Paris ainsi qu'un centre d'accueil de la Communauté Emmaüs, logé dans les communs. Ces derniers vont être restaurés et restructurés pour y loger une extension de l'école primaire voisine (rue de la Trinité).
On nous assure que rien ne sera changé dans l'ensemble de l'hôtel lui-même, dont les salons avec leurs superbes boiseries sont d'ailleurs surtout habités par des ordinateurs et des photocopieuses... Le jardin avec sa belle fontaine sera également préservé. A suivre.
Jan WYERS
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16e
arrondissement
FONDATION LOUIS-VUITTON
Lors de l’exposition au Pavillon de l’Arsenal sur la « Fondation Louis Vuitton pour la création », dont le bâtiment verra le jour en 2009 en bordure du Bois de Boulogne, à la place du bowling désaffecté et près du regretté Musée des Arts et Traditions Populaires, il avait été question non pas d’un nuage mais d’un iceberg, inspiration privilégiée de l’architecte choisi.
Le Président du groupe LVMH finance l’intégralité du projet à hauteur de cent millions d’euros. C’est l’architecte Franck Gehry, déjà connu pour la brillante réalisation à Bilbao du Musée Guggenheim, qui a été chargé du projet avec le feu vert du Conseil de Paris pour l’occupation du terrain pendant cinquante cinq ans.
Au terme de cette concession, le musée reviendra à la Ville de Paris qui n’est pas mécontente de cette manne. Nous constatons toutefois que cette décision a été prise un peu rapidement et sans vraie concertation. Ajoutons que notre représentant à la Commission des Sites nous dit que ladite commission a donné son accord timidement.
Si nous tenons à vous parler de ce projet c’est qu’il nous semble surdimensionné surtout en hauteur. Il s’agit d’une super structure de verre au-dessus d’un bassin trop petit, comportant un hall d’accueil, un auditorium, des salles d’expositions, un centre d’études et de documentation. Les Parisiens doivent comprendre que cette immense serre culminera à trente mètres environ et occupera deux mille mètres carrés au sol et six mille mètres carrés de planchers. « Ce vaisseau au milieu des arbres est conçu pour intriguer et séduire », dit F Gehry « et surtout jeter des ponts avec toutes les époques. Ce vaisseau devra rompre les barrières avec le grand public et particulièrement avec le jeune public et l’art moderne ». Dialoguer avec le Bois de Boulogne, disent les défenseurs du projet ! C’est à voir…
Nous admirons le talent créatif de Franck Gehry mais cela ne justifie pas forcément un projet démesuré face au bois de Boulogne.
Geneviève PAULTRE
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17e
arrondissement
BATIGNOLLES-CARDINET
Alors que l’on s’efforce d’envisager le lotissement Batignolles-Cardinet avec trois mille cinq cents logements d’ici 2010, avec le moins d’erreurs possible et sans excentricité dans la hauteur, l’ordre des architectes d’Ile de France taxe les Parisiens de "populations conservatrices", regrettant que dès l’instant qu’ un projet est proposé aux riverains, il faut systématiquement le baisser d’un étage. L’originalité ne sera pas le fait des habitants puisque 62% se sont déclarés hostiles "aux tours qui défigurent le paysage".
Dans un tel contexte, on se sentirait presque rassuré par les propos de Jean Pierre Caffet qui, une fois n’est pas coutume, nous affirme que les trois projets actuellement à l’étude pour la porte de la Chapelle, le secteur Massena-Bruneseau dans le XIIIe et la porte de Bercy ne dépasseront pas cent cinquante mètres pour rester à l’échelle de Paris. Le projet de l’architecte Thom Mayne qui prévoit une hauteur de trois cents mètres, à l’horizon 2012, dans le quartier de la Défense, devrait rester longtemps sans concurrence. Il reste à savoir quelle définition recouvre le mot « longtemps ».
Monique AMY
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PARKING A VELOS
La Mairie de Paris souhaite inciter les Parisiens à emprunter ce mode de transport rapide et non polluant. Soit ! Pour favoriser un système de mise en place de vélos à « emprunter », il est prévu d’établir dans Paris des emplacements de parking avec des sorties de bornes une vingtaine par emplacements où les fixer solidement, soit ! Là où les choses se gâtent, c’est que ces emplacements semblent avoir été choisis d’une manière totalement arbitraire sans tenir compte de l’environnement architectural. En particulier on nous a signalé qu’avait été retenu le trottoir du quai Malaquais au pied d’immeubles classés MH et juste à côté de l’Institut. On se demande pourquoi les rives de la Seine ont été inscrites au Patrimoine Mondial s’il est permis de les enlaidir par ces disgracieuses excroissances. Par ailleurs, un autre emplacement est prévu rue des Beaux Arts, à cinquante mètres du Quai. Pourquoi ce double-emploi ? Nous espérons que M. Delanoë aura à cœur d’éviter que les sites choisis ne défigurent pas le patrimoine architectural de Paris.
Louis-Edmond GOUPY
Louis-Edmond GOUPY
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LA CITE DE L’ ARCHITECTURE ET DU PATRIMOINE
Palais de Chaillot, 45 av du Président Wilson.
En attendant l’ouverture complète (en principe septembre 2007) de cette cité qui occupe toute l’aile Paris du palais de Chaillot, nous avons pu parcourir un dédale de couloirs et d’escaliers impressionnants (pour l’instant sous-fréquentés) qui abritent les galeries d’expositions temporaires.
Ce lieu est plein de promesses et nous attendons bien sûr avec impatience de voir l’ancien musée des monuments français rénové.
AVANT-APRES : Architectures au fil du temps, exposition qui se tient dans l’ancienne galerie mythique de la cinémathèque de Henri Langlois. En hommage à ce dernier, de nombreux extraits de films de fiction sont introduits dans les 150 films d’architecture qui s’enchaînent sur de grands écrans dans un mélange réussi d’auteurs et de lieux.
Si l’on peut regretter de ne pas identifier la plupart des lieux, il y a un index à l’entrée et surtout un programme que l’on peut consulter.
Dommage que les transats installés devant les écrans soient aussi profonds Il vaudrait mieux mettre des bancs !
Jusqu’au 15 septembre (12h -20 h sauf le mardi).
Il y a aussi une entrée avenue Albert de Mun qui permet de voir l’immensité des lieux.
EXPOSITION WILLY MAYWALD
Musée Carnavalet, jusqu’au 30 septembre, (9h30 –18h sauf le lundi).
Ce photographe allemand (1907-1985) s’installa en 1931 à Paris qui le fascinait.Son quartier général était Montparnasse, en particulier la Rotonde et le Dôme.
Cette exposition concerne vingt ans de mode et de vie des artistes que connaissait Willy Maywald. C’est en outre un témoignage de notre dernière grande exposition internationale (1937) avant la seconde guerre mondiale.
GALERIE DES GOBELINS
42, Avenue des Gobelins 75014 (12h 30-18h30) sauf le lundi.
Après 35 ans de fermeture voici enfin la réouverture de la galerie des Gobelins construite par JC Formigé entre 1906 et 1913.
Cet architecte des monuments historiques est surtout intervenu dans le Midi de la France et à Paris il a été responsable des promenades et des plantations. On lui doit entre autres la conception des serres d’Auteuil.
La réouverture de cette galerie est vraiment la bienvenue car c’était frustrant pour les Parisiens de ne pouvoir apercevoir ce qui se passait dans la célèbre manufacture des Gobelins que lors de visites privées.
Quant au mobilier national c’était un grand mystère !
Maintenant il existe une belle vitrine pour tous ces trésors cachés et en particulier de magnifiques tapisseries.
Marie Claude de MANEVILLE
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Ce numéro de SOS PARIS vous parviendra au moment de partir en vacances.
Profitez - en pour lire ou relire quelques uns des livres que nous vous avions indiqués dans nos précédents numéros.
Par exemple LE PARIS RETROUVE DE MARCEL PROUST (Parigramme)
A PARIS de JK Huysmans (Bartillat)
CHATEAUX ET CHATELAINS de M. Pinçon et M Pinçon- Charlot (Carriere)…
Pour vous distraire nous vous proposons un auteur américain très populaire, dans un roman à suspens qui se passe dans différents quartiers de Paris :
LA FEMME DU 5e, de Douglas Kennedy, Belfond 2007,20 euros.
CES PETITS RIENS PARISIENS, de Stéphane Rubin, collection Ronchonnances,
2007, 15 euros.
L’auteur a rassemblé dans ce livre très amusant, les complaintes de Parisiens stressés qui ont paru dans « Telerama sortir » et a imaginé des saynettes en passant à la moulinette toutes les contrariétés urbaines.
C’est à lire par petites doses, mais c’est drôle.
Pour les amateurs de bandes dessinées qui aiment retrouver les quartiers de Paris :
- M’AS-TU VU EN CADAVRE, d’après le roman de Léo Malet adaptation et dessin
deTardi, 2000, Casterman, en couleur. 12 euros.
Il s’agit des aventures du détective Nestor Burma dans le 10e arrondissement.
- LE SOLEIL NAIT DERRIERE LE LOUVRE, de Léo Malet et Moynot, d’après les personnages de Tardi, 2007, Casterman , en couleur, 14 euros.
Encore des aventures de Nestor Burma, cette fois dans le 1er arrondissement.
DESTINS ET DEMEURES -12 ADRESSES PARISIENNES, de F.Theillou
Parigramme, 2006, relié, 15 euros
Voilà un joli petit livre qui peut faire un cadeau.sympathique pour se promener dans Paris dans le sillage de personnages célèbres : Pascal, Watteau, Picasso, Malraux….
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