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SOS PARIS Bulletin 70
EDITORIAL
par Olivier de MONICAULT.

Méfions-nous du provisoire qui dure. C'est parfois pour le meilleur mais trop souvent pour le pire !
La Tour Eiffel en 1889 devait durer le temps d’une exposition internationale : ses détracteurs de l’époque

Sommaire
Editorial



seraient bien surpris de la voir 120 ans plus tard toujours debout et même devenue le symbole admiré de Paris. Mais hélas aujourd’hui le provisoire s’avère souvent être le pire.

Parlons d’abord de ces échafaudages qui, des années durant, servent d’alibi à des travaux de restauration sans cesse retardés faute de financements. Si la Tour Saint Jacques vient enfin d’émerger de ses échafaudages, ce dont nous nous réjouissons, pour combien d’années encore la Tour de Saint Sulpice va-t-elle être cachée ? L’Opéra Bastille demeure entouré de filets de protection contre la chute du revêtement de pierres mal agrafées et l’église Saint Paul, depuis peu, a dû se protéger du risque de chute de pierres de sa façade.
Espérons que cette mesure de sécurité n’est que provisoire et que les travaux seront rapidement engagés. Il serait déplorable que Paris suive l’exemple lamentable de New York où nombre de bâtiments sont cernés de façon permanente d’échafaudages en rez-de-chaussée pour protéger les trottoirs contre toute chute intempestive.

Autre provisoire, désormais bien installé dans la durée : les grilles du Jardin du Luxembourg avaient accueilli, il y a quelques années, à titre exceptionnel des panneaux affichant les belles photos de La Terre vue du Ciel de Yann Arthus-Bertrand. Elles sont devenues maintenant le support régulier d’expositions de photos dont les panneaux masquent le jardin. Souhaitons qu’il ne s’agisse pas de prélude à des panneaux publicitaires ; En effet l’implantation de certains panneaux publicitaires au cœur de Paris peut laisser craindre le pire.

Quant au Jardin des Tuileries, quel désastre. La grande roue autorisée en 2000 pour une durée limitée obtint en son temps dérogations sur dérogations. Finalement démontée, elle revient maintenant régulièrement une fois l’an, place de la Concorde. La terrasse des Feuillants est l’objet permanent d’un véritable vandalisme : à peine la fête foraine annuelle achevée avec ses nuisances intolérables pour les riverains, des baraquements d’expositions se succèdent à un rythme soutenu. A quoi bon les grands travaux de rénovation du jardin si on tolère que la terrasse soit régulièrement défoncée par les gros engins.
Les cours des hôpitaux et de l’Ecole Militaire sont de plus en plus envahies de baraques qu’on dit provisoires. Pour combien de temps ?

J’ai gardé le pire pour la fin : le Monument pour la Paix qui défigure la perspective du Champ de Mars.
Construit spécialement pour les festivités de l’an 2000
Cliquez sur la photo et lisez le livre de Gérard Roubichou
avec une autorisation provisoire de 4 mois, son caractère éphémère explique la mauvaise qualité des matériaux et la rapide dégradation du monument devenu dangereux en termes de sécurité, d’autant plus qu’il a été plusieurs fois scandaleusement vandalisé.
 
Les artistes Marek et Clara Halter se refusent à assurer le financement du démontage prévu initialement. Les très nombreuses demandes de démontage tant de la Mairie du VIIe que des riverains sont restées sans suite et huit ans après, le monument continue à occuper son emplacement "provisoire". Ce qui est en cause n’est pas l’esthétique du monument, bien entendu controversé comme toute œuvre contemporaine, mais son emplacement dans la perspective de l’Ecole Militaire.
Devant une situation bloquée et la politisation du dossier, la Mairie de Paris paraissait d’accord pour financer le démontage et le stockage en attendant un nouveau site, mais il semble que la Ville veuille maintenant se défausser sur l’Etat. Aux dernières nouvelles, la Ville et l’Etat seraient d’accords pour se partager pendant deux ans la charge de l’entretien (50 000 euros par an). Nous voici donc repartis jusqu’à 2010 ! Il est à craindre que, de guerre lasse, ce monument demeure définitivement à son emplacement "provisoire" tant controversé.
Soyons donc particulièrement vigilants et ne nous laissons pas abuser par le terme provisoire.

ASSEMBLEE GENERALE DU 8 AVRIL 2008

Rapport moral, 34e exercice, année 2007

Souvent, lorsque nous évoquons avec un interlocuteur notre appartenance à SOS PARIS, nous nous voyons poser la question suivante : quel est le monument prestigieux que vous venez de sauver? ou bien encore quel monument êtes-vous en train de sauver ?
J’avoue que cette question me laisse toujours un peu perplexe. Tout d’abord parce que nous n’avons pas la prétention de croire que nous sauvons seul un édifice, nous ne faisons que chercher à alerter l’opinion pour créer un courant favorable au sauvetage d’un bâtiment menacé. D’autre part parce que ce genre de question marque une grande méconnaissance de ce qu’est aujourd’hui au sens large du terme la protection de Paris.

Lorsque SOS PARIS a été créé, il y aura bientôt 40 ans, des bâtiments importants étaient en péril, tels certains hôtels du Marais ou bien les Halles de Baltard. Les pouvoirs publics manifestaient une volonté affirmée de bouleverser Paris, en multipliant les tours et en éventrant les quartiers pour faciliter la circulation automobile. C’était l’époque du tout automobile; on disait, il faut que Paris s’adapte à l’automobile. La voie sur berge en est une illustration.

Au cours des quarante dernières années, grâce notamment à l’action de multiples associations, un courant d’opinion favorable au patrimoine s’est développé et le discours des pouvoirs publics a profondément changé. Tout le monde se proclame en faveur du patrimoine même si les actes ne suivent pas toujours les paroles.

Les monuments prestigieux de Paris bénéficient en général d’une protection Monuments Historiques et ne sont pas, comme ils le furent par le passé, menacés de destruction ; tout au plus- et je ne sous-estime pas le danger- souffrent-ils d’un grave manque d’entretien (c’est le cas notamment de nombreuses églises comme nous avons pu le constater récemment avec la chute d’un bloc de pierre de la façade de l’église Saint Paul). Ou bien encore sont-ils l’objet d’une restauration contestée comme l’Hôtel de Beauvais de la rue François Miron ou bien encore leur environnement est défiguré (souvenons nous des trop célèbres colonnes de Buren).

Les monuments moins prestigieux bénéficient depuis peu d’années d’une protection PVP, protection certes très imparfaite, qui a besoin d’être complétée et renforcée, mais qui a le mérite d’exister ( nous en avons longuement détaillé les défauts et insuffisances dans nos bulletins).

Protéger le patrimoine de Paris aujourd’hui, c’est protéger ce qui donne à Paris sa spécificité, son caractère unique, son charme, son harmonie, son mode de vie, en un mot, son atmosphère.

Cela passe par la protection des bâtiments bien sûr, mais ces bâtiments sont parfois modestes et leur valeur

COMPTE RENDU DE L’ASSEMBLEE GENERALE DU 8 AVRIL 2008

Notre Assemblée Générale s’est tenue, le 8 avril 2008 dans le cadre moderne du Pavillon de l’Eau sous la présidence d’Olivier de Monicault. Après la lecture du rapport moral et du rapport financier, de nombreuses interventions ont permis d’avoir un débat riche sur les nombreux problèmes qui préoccupent les Parisiens, et les perspectives d’avenir de SOS PARIS, témoignant de l’intérêt que portent les membres de l’association à l'avenir de Paris.
Le rapport moral et le rapport financier ont été alors adoptés à l’unanimité et l’Assemblée a procédé au renouvellement de la moitié des membres du Conseil d’administration dont le mandat arrivait à échéance.
L’assemblée a été suivie d’une conférence passionnante de François Loyer, "Pour une vision globale du patrimoine de Paris", illustrant ce qui fait la spécificité et l’unité de Paris, qu’il s’agisse de monuments, d’ensembles ou de constructions diverses dans le cadre d’un urbanisme bien caractéristique.
tient souvent au fait qu’ils font partie d’ensembles qui risquent d’être défigurés par des constructions neuves intempestives. Ceci est d’autant plus important que l’architecture contemporaine a trop souvent pour caractéristique la recherche de la provocation comme une fin en soi ; la résille du ministère de la Culture rue des Bons Enfants en est un triste exemple.

Notre action est devenue de ce fait peut-être moins spectaculaire et lorsque nous défendons des immeubles haussmanniens ou des maisons faubouriennes, c’est moins en raison de leurs mérites architecturaux que par inquiétude de ce qui va être construit à la place. A ce sujet, on peut regretter que la Commission du Vieux Paris soit appelée à se prononcer – de façon hélas seulement consultative- simplement sur les permis de démolir et n’ait pas son mot à dire sur les constructions.

J’en prendrai un seul exemple : Nous bataillons actuellement contre le monstrueux projet de reconstruction de l’Hôpital Necker qui va écraser de sa masse tout le quartier environnant. Nous défendons le maintien d’un pittoresque hôtel particulier du XIXe siècle au coin de la rue de Sèvres et du boulevard Montparnasse. La qualité principale de cet hôtel repose moins sur son architecture que sur son emplacement qu’il faut protéger. Les dernières propositions de démontage et reconstruction au cœur de l’ilôt nous semblent particulièrement absurdes.

C’est pour protéger la spécificité de Paris que nous nous opposons farouchement à toute implantation de tours dans Paris intra muros. Il nous faut à nouveau en reparler car maintenant que les élections municipales sont passées, nous allons assister à une nouvelle offensive en ce sens. La majorité en place, libérée de la pression des Verts, y est tout à fait favorable en dépit du refus manifesté à diverses reprises par les Parisiens.

Nous avons détaillé dans plusieurs de nos bulletins les raisons pour lesquelles nous y sommes opposés. Je ne reprendrai pas tous les arguments qui ne sont pas seulement esthétiques mais également économiques, écologiques, et concernent la qualité de la vie. Nous avons évoqué les problèmes de densité, de coût d’entretien, d’aménagement du pied des tours et d’environnement.

Qu’on nous comprenne bien : nous ne sommes pas opposés à l’architecture contemporaine dans Paris et ne sommes pas des adeptes du pastiche ; les tours peuvent être de très belles réalisations architecturales (ce n’est malheureusement pas le cas à Paris où leur architecture est affligeante), elles sont parfois très bien adaptées à certains types d’urbanisme comme à New York, Chicago ou Dubaï. Mais à Paris, elles sont en contradiction avec tout ce qui fait la personnalisation de Paris. Les tours de la Défense ne me choquent pas mais celles qui sont projetées en bordure du périphérique sont inacceptables et nous avons bien l’intention de continuer à nous y opposer.

Je ne vais pas détailler nos actions et interventions depuis la précédente assemblée générale, cela serait fastidieux et ne ferait que répéter ce que vous avez pu lire dans notre bulletin, notamment dans le dernier qui vous a été adressé il y a moins de 15 jours. De toute façon, vous pourrez nous poser éventuellement des questions tout à l’heure sur les sujets qui vous tiennent à cœur ;

Mais il ne m’est pas possible de passer sous silence quelques unes de nos préoccupations majeures du moment :
J’ai déjà cité la menace bien réelle de la reprise de construction des tours et le projet scandaleux de l’hôpital Necker.
Je voudrais y ajouter l’Ecole Militaire. En dépit de la décision de transfert des trois Etats Majors à Balard, rien n’est venu infirmer ou confirmer l’abandon de la construction d’un bâtiment de bureaux face à la

RAPPORT FINANCIER EXERCICE 2007

Les cotisations ont, pour la première fois depuis 2002, enregistré une baisse sensible (-19%) à interpréter cependant avec prudence car y entre un effet report qui avait fait de 2006 une année exceptionnelle (+12,3%) très supérieure à la moyenne des années précédentes.
Cette déception est néanmoins contrebalancée par la satisfaction de voir de plus en plus d’adhérents faire preuve d’une générosité accrue, nous témoignant ainsi de leur grande confiance. Cet encouragement significatif atténue quelque peu les effets de la lente érosion des adhésions qu’il nous faut impérativement enrayer.
Cette année encore les paramètres de gestion ont été tenus rigoureusement : nos charges fixes incompressibles (salaire, charges sociales et loyer) ont été stabilisées, mais la baisse des cotisations n’a laissé pour nos autres frais qu’une marge très faible n’en couvrant qu’à peine 10%.
Il en résulte une perte courante de 9 834 €, de l’ordre de celle de 2005 (mais très supérieure à celle de 2006) incluant toutefois une provision pour litige avec notre bailleur et l’amortissement de l’intégralité de l’équipement courant.
Cette année encore des recettes exceptionnelles nous ont aidé à pallier ces difficultés, dont la subvention de 8 000 € qu’a bien voulu reconduire la Ville et un complément de dotation de 2 000 € de la Fondation Jullian peu susceptible de se renouveler en 2008 compte tenu de l’évolution critique des marchés.
C’est dire la précarité de notre situation qui ne nous permet de clôturer qu’en très faible équilibre sur un résultat net à peine positif de 165 €. Aussi reste-t-il toujours aussi impératif d’élargir le cercle de nos adhérents, seul gage de notre audience, des moyens de nos actions, et du rétablissement de notre situation financière.
Jean Claude MOMAL Trésorier
Rotonde de Gabriel et le départ de l’Etat Major de la Marine de la place de la Concorde ouvre de nouvelles incertitudes quant au devenir du bâtiment de l’ancien Garde Meuble royal : hôtel, centre de congrès ?

Nos inquiétudes sur les atteintes à l’intégrité du Bois de Boulogne et ses abords demeurent toujours aussi justifiées.
La Municipalité veut multiplier la construction de logements sociaux : c’est un souci louable mais encore faut-il que cela ne se fasse pas en défigurant des constructions anciennes non adaptées.

L’avenir va également être marqué sur des discussions et sans doute des décisions relatives au Grand Paris : il y a quelques jours le Maire de Paris et Madame Hidalgo, nouvelle première adjointe chargée de l’architecture et de l’urbanisme, ont proclamé "dans six ans, Paris aura changé de visage". Je ne sais si cette affirmation doit être reçue avec optimisme ou avec inquiétude mais soyez assurés, chers adhérents, qu’elle justifie plus que jamais notre vigilance et conforte notre raison d’exister.

Dans un instant, notre trésorier va vous exposer notre situation financière. Elle n’est pas brillante, nous avons de la peine à recruter de nouveaux membres, non pas que les jeunes générations se désintéressent du patrimoine mais elles préfèrent militer dans un contexte un peu égoïste de voisinage. Notre association n’équilibre ses comptes que grâce aux contributions de bienfaiteurs d’un certain nombre d’entre vous. Qu’ils en soient remerciés.

Mais je ne voudrais pas conclure sur cette note pessimiste Nous sommes persuadés que Paris demeure menacé de façon grave et notre combat demeure aussi nécessaire que lorsque nous avons été créé, il y a bientôt 40 ans. Chez SOS PARIS, notre attachement à Paris est viscéral, nous avons la ferme intention de continuer avec votre aide, je dis bien avec votre aide, à défendre avec passion le Paris que nous aimons.

 

 

 

 

LISTE DES
DELEGUES
d'ARRONDISSEMENT

Arrondissement Noms des délégués
et leur courriel
Adresses et
et codes postaux
Téléphone
1 er et 2 ème Louis Goupy 46, rue St Anne - 75002 01 42 96 53 98
3 ème Robert BONNAUD
robertbonnaud@gmail.com
8, rue Saintonge - 75003 01 42 78 01 88
4 ème Françoise PERRET
Christian MERIC
33, rue du Petit Musc - 75004
24, rue Le Regrattier - 75004
01 42 72 32 57
01 43 25 24 28
5 ème Marie KAREL
m.karel@free.fr
17, boulevard Vincent Oriol
75013
01 44 24 39 57
6 ème Geneviève PAULTRE
Nicole BARRE
22, rue de Vaugirard - 75006
74, rue de Seine - 75006
01 46 33 55 37
01 43 25 49 72
7 ème Christine FABRE
jefabre@infonie.fr
5, rue Léon Bonnat - 75016 01 45 25 59 67
8 ème Régis de SAVIGNAC
mssav@wanadoo.fr
11, rue Vézelay - 75008 01 45 63 83 72
9 ème et 10 ème Jan WYERS
jan@wyers.org
46, rue de La Rochefoucauld
- 75009
01 49 70 01 16
11 ème et 12 ème Guy LESEVE
Jeanne ROUX
8, rue Fabre d’Eglantine – 75012
238 rue de Charenton - 75012
01 44 74 00 95
01 43 07 12 90
13 ème Odile STASSINET
Janine RENS
2, rue Dieulafoy, hall B – 75013
42, rue Cabanis – 75014
01 45 80 09 45
01 45 80 90 63
14 ème Bernard GAZET
b.gazet@orange.fr
Jean-Claude MOMAL
53, rue Didot - 75014
 
244, boulevard Raspail - 75014
01 45 45 08 54
 
01 43 35 10 58
15 ème Claude LACHAUX 15, rue Lakanal – 75015 01 45 33 22 29
16 ème Martine Le MOUEL
martine.lemouel@yahoo.fr
3, av Erlanger – 75116 01 42 24 58 83
17 ème Josette PICCOLI
Monique AMY
amy.monique@neuf.fr
69, rue de Lévis - 75017
42, rue de Tocqueville – 75017
01 47 66 16 92
01 42 27 38 04
18 ème Jeanne ROUX 238, rue de Charenton – 75012 01 43 07 12 90
19 ème Hélène ESPIE
helene.espie@wanadoo.fr
44, rue Archereau – 75019 06 17 36 16 14
20 ème Remi KOLTIRINE (Paris Villages)
remikoltirine@wanadoo.fr
88, rue de la Convention
75015
06 79 28 69 17

CONFERENCE DE FRANCOIS LOYER :
POUR UNE VISION GLOBALE DU PATRIMOINE

Si considérables soient-ils, les monuments constituent une part infime du patrimoine légué par les générations précédentes. Une approche globale permet d’inclure quantité d’autres éléments - que ce soit les parties secondaires des édifices, leurs abords immédiats, le cadre dans lequel ils s’inscrivent, les espaces et les grandes compositions qui les amplifient et jusqu’à l’architecture modeste, répétitive, des alignements ordinaires qui en sont le prolongement... En deux siècles, le champ du patrimoine s’est ainsi élargi, au rythme d’une lente prise de conscience de sa richesse comme de sa diversité. Les générations révolutionnaires ne prêtaient sens qu’au monument national, symbole d’un enracinement dans le temps et l’espace. Le romantisme découvrira, au travers de l’accumulation parfois désordonnée des épaves du passé, cette saveur pittoresque qui donne au paysage de l’architecture une surprenante humanité. Puis viendra la découverte des ensembles et des perspectives monumentales, avant que n’en soit comprise l’unité organique (dont découle la politique des secteurs sauvegardés). Dernière étape de cette réflexion, la notion de culture architecturale, urbaine et paysagère a fini par s’imposer, non pas seulement au travers des témoignages de son histoire, mais par la manière dont celle-ci peut s’inscrire dans la longue durée – y compris dans des manifestations plus actuelles.

Exceptionnel par sa taille, ses matériaux ou son luxe, le monument apporte à l’architecture un souffle épique – présent des hautes tours de Notre-Dame au meccano géant de Beaubourg, en passant par la silhouette arachnéenne de la tour Eiffel… Mais le monument n’est pas toujours superlatif : sa monumentalité est plus généralement relative. Elle s’apprécie par rapport au contexte, lorsque le langage de l’exceptionnel souligne tout d’un coup un détail à l’opposé de l’idée même d’une architecture ordinaire. Des siècles d’expérience dans la gradation des échelles ont donné vie à des types élaborés, derrière leur apparence familière : comment comprendre autrement la sophistication des hôtels particuliers du faubourg ou des "petits hôtels" de la Plaine Monceau ? L’immeuble de rapport n’échappe pas à cette déclinaison d’une emphase architecturale dont les degrés sont subtilement déroulés pendant deux siècles, du luxe ostentatoire de la façade de palais jusqu’à la polychromie avenante de la maison ouvrière.

Pêle-mêle, la ville et ses entassements d’édifices s’organisent donc selon une hiérarchie codifiée accessible à tous. S’il existe des abords, c’est dans la manière dont le niveau moindre de leur expression architecturale permet de s’en servir comme faire-valoir d’un certain nombre d’éléments privilégiés – le banc ou la fontaine par rapport au trottoir, l’école, la mairie ou l’église par rapport à la maison ou l’immeuble… La codification est le fil d’Ariane de tout parcours urbain, le moyen de se repérer dans l’espace comme d’en exprimer la signification symbolique. Quand le temps a passé, que les types d’édifices se sont renouvelés, superposés ou imbriqués, tout le récit de la ville, ses accidents heureux ou malheureux forment la scène d’un théâtre permanent qui fait le charme des quartiers anciens, celui des villages et des faubourgs rattrapés par l’urbanisation. A ce niveau, c’est l’histoire qui prend sens, au sein d’une représentation globale de la ville et de ses espaces.

A l’opposé d’une telle accumulation, l’art de la répétition dans des séries formées de constructions identiques introduit une cadence soutenue, un tempo dont la régularité n’a pour fin que notre capacité à en percevoir la limite. A cette catégorie appartiennent les lotissements, qu’ils soient d’origine ancienne comme le Marais ou se constituent en vastes ensembles monumentaux, comme les alignements haussmanniens. Derrière la compacité des ordonnances se décline, là aussi, une hiérarchie – hiérarchie qui distingue le statut des voies, leur prestige et la qualité de leur décoration, non sans rapport avec la composition à large échelle des perspectives urbaines. Certes, dans la solennité de son apparence réglée, la ville uniforme masque l’esthétique spontanée de l’écriture pittoresque, mais elle le fait avec une imposante grandeur – au point, parfois, de dévaluer le monument (d’où l’escalade des dimensions qu’apporte avec lui le XIXe siècle).

Chaque culture organise ses règles. Une lecture attentive du patrimoine permet d’en comprendre les données, de saisir sur quel consensus implicite il s’est formé et comment il a développé, au fur et à mesure du temps, ses propres stratégies. Quand on en a saisi les clés, on ne le regarde plus comme un paradis perdu, mais comme une langue qui nous est offerte, avec sa grammaire et sa rhétorique. On en saisit l’individualité, produit d’expressions propres à un lieu et à un groupe humain. Et l’on n’en saisit que mieux la fragilité : la mort de la culture vient toujours de sa domination par une autre. S’attacher à faire vivre notre héritage est le moyen de garder cette personnalité, par rapport à d’autres cultures dont l’ambition est hégémonique. Ce n’est certainement pas en nous crispant sur notre héritage que nous y parviendrons, mais plutôt en en inscrivant les données vivantes dans l’architecture de notre temps, au-delà de l’appauvrissement de cette sous-culture universelle qui nous menace. Le patrimoine n’est pas seulement un héritage, il est l’enjeu du futur que nous voulons construire.

 

 

 

AU FIL DES QUARTIERS

(la vie des arrondissements)

1er arrondissement

L'avenir des Halles
(magazine d’information de la Mairie de Paris)
Depuis le 11 Décembre dernier, des permanences sur le projet architectural de rénovation des Halles sont assurées à la Maison des associations du 1er arrondissment. Ce lieu d'accueil et de renseignement, ouvert à tous, permet de découvrir la maquette du projet et de s'informer sur le devenir du quartier des Halles. 101, rue Rambuteau (1er), les mardi, vendredi et samedi de 16h à 19h30. Tél. 01 44 76 87 75. Toutes les infos sont sur urbanisme.paris.fr

Ilôt Celio
Le projet accepté pour l’ensemble d’immeuble ilôt "Celio", 17 rue Bertin Poirée, 65 rue de Rivoli et 22 à 26 rue des Bourdonnais, prévoit la démolition des caves (1er et 2ème sous-sol) des quatre immeubles concernés. Or, des éléments anciens subsistant dans ces caves semblent avoir un grand intérêt archéologique. On ne peut que déplorer l’absence de la protection systématique des sous-sols du Paris historique. Ce problème de sauvegarde rejoint celui des escaliers anciens - la création de locaux techniques et d’ascenseurs prime bien évidemment la conservation du patrimoine dans l’esprit des promoteurs. Mais, dans celui de nos édiles? Pas vu, pas pris! Notre prochain bulletin présentera une analyse de cette question dont l’importance ne doit pas être occultée.
Louis-Edmond GOUPY

Les colonnes de Buren (suite)
Les photos de notre ami Roland Liot dont nous vous annoncions l’existence dans notre précédent article sont prêtes à vous être communiquées. Ci-joint donc un témoignage de l’indignation du public devant cette occupation scandaleuse.
Ajoutons que le lendemain de notre initiative, les palissades ont été remplacées (!).
Mais nos photos sont là…
Geneviève Paultre

 

Les Tuileries(suite)
Dans notre bulletin n°60, nous relations l’action de la valeureuse association "La Défense des Tuileries", devenue ensuite "les amis des Tuileries". C’est pour nous l’occasion de déplorer la disparition de notre amie Janine Savac dont le militantisme et l’amitié nous manquent et qui a été l’instigatrice de notre participation à ce combat, dés 1993.
Mais nous sommes heureux aujourd’hui de vous annoncer une victoire bien méritée. A l’audience du 21 Mars 2008, le Tribunal Administratif annulant ses décisions précédentes a déclaré :
Article 1 : le 2° de l’article 6 du règlement du 13 septembre 2005 de l’Etablissement Public du Musée de Louvre portant règlement d’utilisation du Jardin des Tuileries pour des occupations temporaires est annulé (!).
Article 2 : L’ "Etablissement Public du Musée du Louvre" versera la somme de 1000 euros à l’association "les Amis des Tuileries"
Article 3 : le surplus des conclusions de la requête est rejeté.
Geneviève Paultre

 

 

2e arrondissement

La Gaité Lyrique, bientôt !
(magazine d’information de la Mairie de Paris).

Le projet Zelnik-Hearn-Delormas a été retenu, après consultation, pour la délégation de service public de la Gaité Lyrique. Ce centre, qui sera consacré aux arts numériques et aux musiques actuelles, devrait rouvrir entièrement rénové et restructuré à l'automne 2010.
Plus d'information sur grandsprojets.paris.fr.

 

 

7e arrondissement

Quoi faire des Invalides ?
Pour ceux qui ne le savent pas, les guides peuvent leur rappeler que ce majestueux édifice, création majeure de Louis XIV, fait l’admiration du monde entier en recevant des milliers de touristes français et étrangers.
La cour d’honneur est accessible sans aucun débours. Jusqu’ici, elle ne servait qu’aux cérémonies ou aux prises d’arme présidées par le chef de l’Etat. Mais on vient de trouver beaucoup mieux. Un grand quotidien du matin se réjouissait récemment (12/02/08) qu’en cette ère de parcimonie budgétaire, l’armée ait pu facturer l’emplacement pour une durée, certes, limitée – au moins pour un premier essai. Et pour y faire quoi ? une exposition de voitures automobiles futuriste !
Résultat : la cour n’est plus visible qu’au travers d’une ossature de charpente métallique !
Et bien non, messieurs les chargés de trouver des économies. Vous ne dénaturerez pas, fût-ce pour une poignée d’euros, ce que Thierry Maulnier a si bien honoré en ces termes : " Plus que le Louvre, plus que Versailles, l’Hôtel des Invalides est devenu le temple de la nation, le lieu presque sacré où elle peut associer dans le même recueillement le souvenir des règnes éclatants, le génie des artistes, les heures dorées des victoires et la souffrance des hommes."
Non décidément les Invalides, ce n’est ni le parc des expositions de la porte de Versailles, ni la porte Maillot, ni Villepinte.

Maison Deyrolle

Le saviez-vous? Pour participer à la reconstruction de la très belle maison Deyrolle 46 rue du Bac Paris 7e, à la suite de l’incendie du 1er février dernier, La maison Deyrolles
La maison DEYROLLE
la maison Hermès a décidé la réédition du carré "Plumes" dessiné par Henri de Linarès. La souscription a lieu sur place ou sur le site www.deyrolle.com
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Animation photographique

 

 

"En panne"
Le 26 rue de Bourgogne fait partie du sous-secteur de l’Hôtel de Noirmoutier. Ce sous-secteur est situé dans l’ilot St Dominique-Grenelle-Bourgogne-Constantine et comprend les terrains de La Préfecture de Région (l’Hôtel de Noirmoutier, classé Monument Historique et son jardin) et ceux de l’I.G.N. (actuellement désaffectés et vendus à un promoteur).
L’I.G.N. disposait de bureaux au 140 rue de Grenelle et d’ateliers qui occupaient le reste d’une propriété en forme de "L", avec un accès secondaire 26 rue de Bourgogne. Les promoteurs, propriétaires de l’Ilot ont déposé et obtenu deux permis de construire : l’un, portant sur l’aménagement du site d’une superficie de 6.364 m2, l’autre concernant uniquement la construction d’un immeuble 26 rue de Bourgogne.
Des riverains en vis-à-vis au 25 rue de Bourgogne ont esté en vue d’obtenir l’annulation de ce dernier permis et ils ont gagné leur procès, les juges ayant considéré que ce permis est intervenu " en méconnaissance du règlement du plan de sauvegarde " en ce qui concerne l’aménagement des sous-secteurs. Le permis de construire donné par la Mairie de Paris en 2005 a donc été annulé et l’on peut se demander ce qui va advenir de l’ensemble du projet ; rappelons que l’affaire traîne depuis une dizaine d’années.
Le problème se pose de la même façon pour St Thomas d’Aquin, avec cependant moins d’urgence, et Laënnec. La Cogedim attend les résultats du procès intenté par l’Association des riverains pour entreprendre l’aménagement du site. Si le jugement va dans le même sens que le précédent et annule les permis de construire obtenus, il faudra attendre que le Plan de Sauvegarde ait été révisé et ait obtenu l’accord du Conseil d’Etat pour voir les choses bouger

Le Mur pour la Paix

Une nouvelle fois victime de dégradations importantes, ce "monument", installé provisoirement sur le Champ de Mars perdure dans l’illégalité la plus parfaite. Nos édiles, la Mairie de Paris et le Ministère de la Culture, travaillent en sous-main pour le pérenniser et en assurer l’entretien. Monsieur Marek Halter plastronne dans la presse et nous traite de petites associations de droite et d’extrême droite.

39 boulevard de Latour Maubourg

Bonne nouvelle : le permis de surélévation demandé (voir notre précédent bulletin) a été retiré et c’est une victoire, mais il faut rester vigilant.

 

 

12e arrondissement

Place de la Nation
Enfin les colonnes du Trône vont être rénovées. Cette bonne nouvelle nous a été confirmée par la Mairie du 12è. Les travaux qui doivent commencer dans le courant de l’année dureront deux ou trois ans.
Un autre projet pouvant modifier considérablement l’environnement de l’Est parisien est celui du réaménagement de la place de la Nation : il s’agit d’offrir plus d’espaces verts, de sécuriser sa traversée piétonne et cyclable et de favoriser l’accès au métro et RER.
En ce qui nous concerne, nous devrons veiller au respect et à la mise en valeur de la statue monumentale de Dalou, au centre de la place, par l’élimination des plates-bandes en butte, couvertes d’arbustes qui masquent tout le bas du monument, abritent les gens qui ne souhaitent pas être repérés et dissimulent les " peintres " à la bombe qui ne manquent pas de déshonorer l’œuvre en toute occasion. Nous suggérons que soit réhabilité le bassin originel entourant la statue et dont il reste des traces importantes : voir la reproduction de la place en 1900.
Par ailleurs, avec la multiplication des stations de vélibs, nous assistons à l’évolution d’une mesure, que beaucoup considéraient comme intéressante, vers une dérive sectaire ne tenant plus compte des impératifs ordinaires de vie des riverains qui se trouvent bloqués derrière un mur de bicyclettes. L’enlèvement des poubelles, les livraisons diverses semblent être tenues pour négligeables et le résultat se traduit par un stationnement en double file, surtout lorsque les stations de 66 vélibs sont implantés dans l’angle de deux rues.
Guy LESEVE

 

 

15e arrondissement

Danger provisoirement écarté à l’hôpital Necker
Au 149 de la rue de Sèvres (avec une autre entrée au 144, de la rue de Vaugirard), s’élève l’hôpital Necker, ensemble de bâtiments hétéroclites construits du XVIIIe au XXe siècle et spécialisé dans les soins donnés aux enfants malades. Il doit son nom à Madame Necker , épouse du ministre des finances de Louis XVI, qui donna son essor à cet ensemble hospitalier.
Il va de soi, compte-tenu de la vétusté de certains bâtiments et de leur mauvaise articulation que cet hôpital, en dehors des parties classées, doit être reconstruit. C’est pourquoi depuis des décennies, le remodelage de l’hôpital Necker a donné lieu à de nombreuses tractations entre l’Assistance Publique- Hôpitaux de Paris (AP-HP), la Ville de Paris et l’Etat. Le dernier projet qui a reçu le permis de construire, un bâtiment de 60 000 m2 à l’architecture controversée, a été attaqué notamment par L’Association MONT 14 (très vigoureuse association de quartier présidée par Monsieur Patrice Maire). Ce projet portait, en effet par sa masse une atteinte insupportable au carrefour Duroc et aux bâtiments anciens environnants et entraînait la destruction d’un hôtel du XIXe siècle, dit Hôtel de TEXIER, de très bonne facture.
Le Maire de Paris avait fait connaître que l’Hôtel Texier serait démonté pierre à pierre et reconstruit dans l’enceinte de l’hôpital remodelé, mais aucune date n’était fixée pour cette opération et aucune contrainte n’obligeait l’AP-HP à respecter cet engagement. Les exemples de la Chancellerie d’Orléans et du Pavillon de Julienne entre autres, sont là pour nous inciter à nous méfier de ces promesses le plus souvent fallacieuses.
C’est pourquoi, il faut se réjouir de la victoire remportée par les associations de défense. Le 21 Décembre 2007, le Juge des Référés a en effet ordonné la suspension des travaux ; Les conclusions sont très favorables à l’annulation du permis de construire et de démolir. Le Juge reconnaît que l’Hôtel Texier est bel et bien un bâtiment protégé et que l’architecte des Monuments de France aurait dû signaler la présence des bâtiments classés de l’Institut des Jeunes Aveugles et de la Maison des Filles de la Croix en covisibilité et à proximité immédiate du projet. L’AP-HP a fait appel de ce jugement devant le Conseil d’Etat. Il est fort souhaitable que cette haute instance conforte le premier jugement et qu’un autre projet plus respectueux du site et des monuments avoisinants soit proposé.

Christian MERIC
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19e arrondissement

Jardin EOLE

Grosse déception : on est très loin du projet idyllique présenté au Pavillon de l’Arsenal comme le poumon vert du XIXe arrondissement. J’y ai pour ma part vu beaucoup de béton, quelques pelouses pelées et de chétifs massifs, beaucoup de tables de pique-nique aussi - on dirait une aire d’autoroute -.
Néanmoins une foule intense, en ce dimanche de vacances scolaires s’y pressait, justifiant, ô combien, l’existence de cet espace (pas très) vert.
Hélas on a l’impression qu’il est mal aimé par la Direction des Parcs et Jardins. Le choix d’une végétation méditerranéenne a probablement été dicté par un souci d’économie d’eau, mais, faute de soins, elle s’étiole lamentablement. Quel dommage !

 

 

* * * EXPOSITIONS * * * * * * EXPOSITIONS * * * * * * EXPOSITIONS * * *

PROMENADE- EXPO
Le Jardin des Plantes, cette merveille parisienne, est enfin redevenu une préoccupation du ministère qui l’a en charge : les améliorations et travaux divers sont spectaculaires pour un promeneur absent ces trois dernières années…Un grand merci au tricentenaire de Buffon en 2007.

L’hôtel de Magny (1700) acheté par Buffon en 1787, a été rénové pour devenir un petit musée permanent sur l’histoire du jardin du Roy et présente de petites expositions temporaires. Si vous voulez vous délasser dans un cadre magnifique,voilà une promenade charmante.
Ne pas oublier que le Jardin des Plantes est accessible aussi en Batobus.
L’entrée la plus proche du " cabinet d’histoire " se trouve 57 rue Cuvier 5e. Ouverture tous les jours sauf le mardi de 10h à 17h,entrée libre.

EXPO PHOTO :PARIS EN COULEURS SOUS L’OCCUPATION
Malgré la polémique soulevée par cette exposition qui montre de magnifiques photos en couleur (uniques et jamais vues) d’un Paris idéalisé sous l’occupation, il ne faut pas bouder son plaisir sur un certain quotidien de la capitale.
Les photos sont d’André Zucca
Bibliothèque historique de la ville de Paris, 22 rue Mahler, 75004
Tous les jours.sauf lundi de 11h 19h jusqu’au 1er juillet.

 

 

 

* * * DES LIVRES * * * * * * * DES LIVRES * * * * * * * DES LIVRES * * *

Paris continue à fasciner de plus en plus d’auteurs étrangers. Leur vision historique est parfois sans concession,mais c’est passionnant d’aller à leur rencontre.
Dernièrement parus :

PARIS, VILLE CATIN DES ORIGINES à 1800 par Andrew Hussey, Ed Max Milo-l’Inconnu, 2007, 286 p.18 euros

PARIS, VILLE REBELLE DE 1800 A NOS JOURS par Andrew Hussey Ed Max Milo—l’Inconnu,2008, 286p. 18 euros
Ces ouvrages sont traduits de l’anglais par Lucie Deplanque.

Andrew Hussey a voulu raconter l’histoire d’une ville du point de vue des "classes dangereuses" dont les expériences sont en totale contradiction avec l’histoire officielle…
Voyez si vous appréciez ce jeune universitaire un brin provocateur…

PARIS D’EGLISES EN EGLISES par Aline Dumoulin, Massin 2007 397 p (coll reconnaître) 40 euros.
Nous ne sommes pas en Italie… Mais les églises parisiennes renferment aussi des trésors que nous ne savons pas découvrir la plupart du temps.
Voilà pourquoi ce beau guide très bien illustré, très facile d’emploi rendra un service immense aux amateurs de peintures religieuses.
C’est à une course aux trésors que nous vous invitons.
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