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SOS PARIS Bulletin 71

SOMMAIRE



EDITORIAL

par Olivier de MONICAULT.

Nous avons maintes fois répété que nous refusions que Paris devienne une ville musée à usage exclusif des touristes, morte et fermée au monde d’aujourd’hui. Ce ne serait d’ailleurs pas conforme à sa vocation confirmée par 2000 ans d’histoire. Mais comment adapter un patrimoine ancien, composé non seulement de monuments et d’ensembles cohérents mais aussi de bâtiments plus modestes qui concourent à la spécificité et à l’atmosphère de Paris, avec les exigences de la société contemporaine.

Il serait absurde de vouloir tout conserver, de refuser systématiquement toute construction contemporaine en privilégiant les pastiches, avec comme seul souci de figer la ville et de conserver tout ce qui est « ancien », simplement vieux, voire vétuste.
Bien entendu il faut préserver tous les monuments d’intérêt artistique ou historique et éviter leur défiguration, protéger les ensembles contre la construction de « verrues » offensantes et provocatrices, défendre » les bâtiments plus modestes qui concourent à l’atmosphère et au charme de Paris, voire à son pittoresque ; mais il faut accepter dans le Paris intra-muros des architectures contemporaines à condition qu’elles soient, je ne dirais pas seulement esthétiquement de qualité car ceci est bien souvent très subjectif, mais surtout en harmonie avec leur entourage. C’est d’ailleurs une des raisons (et pas la seule) pour laquelle nous refusons catégoriquement les tours (sujet sur lequel nous aurons hélas à revenir compte tenu de la forte pression exercée actuellement par la Mairie de Paris en opposition avec la volonté clairement exprimée par les Parisiens).

Plus modestement je voudrais citer d’autres exemples, sans doute moins spectaculaires mais tout aussi importants, illustrant la difficulté de la cohabitation entre le patrimoine ancien et les préoccupations de la vie moderne.

Evoquons la tentation permanente, certes souvent justifiée du point de vue des propriétaires, de surélever les constructions existantes avec notamment prolongement des cages d’escaliers, rajout d’étages et transformation des combles, au risque d’altérer la qualité architecturale des immeubles concernés et de porter atteinte au voisinage.

Autre menace, l’installation d’ascenseurs : il est bien sûr normal que des personnes habitant des étages élevés souhaitent bénéficier d’ascenseurs mais on ne saurait trop souligner le danger que les ascenseurs font peser sur les escaliers du vieux Paris et notamment sur ceux du XIXe siècle dont on a encore tendance à sous-estimer les qualités architecturales. Il faudrait sensibiliser les propriétaires, les architectes et les fabricants d’ascenseurs à cette question si délicate et leur demander de faire preuve d’imagination ; souvent il existe des solutions alternatives. L’aménagement des accès aux handicapés dans le patrimoine ancien pose le même type de problème.

Les exigences du développement durable imposent l’isolation des façades, la réfection des huisseries, l’installation éventuelle de panneaux solaires. Certains travaux d’isolation externe ont défiguré des façades anciennes. Il ne faut pas que ces travaux se fassent au détriment du respect de l’intégrité des bâtiments.

La construction de logements sociaux à Paris se heurte au manque de terrains constructibles. La tentation est donc grande de transformer des bâtiments existants mais peu adaptés qui de ce fait seront complètement défigurés.

Autre exigence du monde moderne, la circulation automobile. Elle pose de graves problèmes de pollution et les coûteux investissements entrepris sont toujours en retard sur le développement de la circulation. Il ne faut donc pas adapter la ville à l’automobile mais repenser le problème. Il est nécessaire de distinguer ce qui est indispensable (livraisons, transports en commun, taxis, ambulances, services de nettoyage…) et la circulation et le stationnement automobiles individuels pour laquelle l’aménagement des villes anciennes telles que Paris est non seulement absolument pas adapté mais encore pas adaptable. Nous sommes donc favorables à une action de réduction de la circulation automobile même si cela est impopulaire à condition qu’elle s’accompagne d’une amélioration des transports en commun.

Trop souvent on nous oppose les exigences du monde moderne en nous reprochant d’être des passéistes d’une autre époque ; notre réponse à SOS PARIS n’est pas de nier ces exigences mais plutôt de dire : avec un peu d’imagination on doit pouvoir trouver d’autres solutions plus respectueuses du patrimoine et du cadre de vie sans pour autant être fermé à l’évolution normale d’une ville qui doit rester vivante.

AU FIL DES QUARTIERS

(la vie des arrondissements)

1er arrondissement

COLONNES DE BUREN:
DERNIERES NOUVELLES
C’est avec beaucoup de tristesse et d’indignation que nous trouvons dans la presse parisienne l’annonce officielle de la restauration complète des colonnes de Buren.
Depuis le début de ce dossier, c’est à dire dès 1985, nous n’avons cessé de vous rendre compte de notre combat dans les bulletins 4, 5, 6 et 10. Puis dans les numéros 69 et 70 nous abordions à nouveau le sujet, à l’ordre du jour cette fois, en exprimant bien sûr notre déception et notre inquiétude.

 
Aujourd’hui, un journaliste parisien ose écrire que la Ministre de la Culture "s’est fait remonter les bretelles par Buren"(sic). Ainsi au mépris du respect du patrimoine et du classement des lieux, une dictature culturelle vient de légaliser le saccage du Palais Royal.
L’indignation des amoureux de Paris et des riverains n’ont pu avoir raison de cette œuvre médiocre et agressive.
Si nous avions le cœur à rire nous citerions certain humoriste qui compare cette adjonction des colonnes à la pose d’un chapeau à la Joconde ou à un fond de ville nouvelle à la Naissance de Vénus.

 
Et puisque la restauration complète a été décidée, l’artiste n’hésite pas à ponctuer sa victoire en rendant immédiatement visible le chantier à travers des hublots percés à cet effet dans la nouvelle palissade.
Geneviève PAULTRE
JARDIN DES HALLES
Le Jardin des Halles va entrer dans sa phase de réaménagement ou plus exactement de bouleversement. Nous avons dans ces colonnes, à plusieurs reprises, donné notre opinion sur l'inutilité de ce projet dispendieux. Il ne semble pas que les doléances des associations représentées dans la soit-disante phase de concertation aient été entendues, en particulier en ce qui concerne le Jardin Lalanne, la conservation intégrale du mail et l'aberration que constitue pour de multiples raisons, le projet de grande allée centrale. Des pétitions circulent. Espérons qu’elles seront signées par tous ceux de nos adhérents qui les auront reçues.
Louis-Edmond GOUPY

3e arrondissement

REVES DE JARDINS AU MARAIS

Par un beau dimanche de Mai, les habitants du 8 rue de Saintonge qui devisaient dans la cour ont été attirés par un vrombissement en provenance du 4ème étage.
Quelle ne fût pas leur surprise de découvrir qu’un essaim d’abeilles venait de se poser dans la vigne vierge

LE MOT DU TRESORIER

Est-il besoin de vous dire que nos frais de fonctionnement (réduits au maximum) et le coût de notre bulletin rendent notre équilibre financier précaire.
Certains de nos adhérents n’ont pas renouvelé leurs cotisations 2008.
Je sais qu’il est souvent difficile de savoir si on est à jour, mais il suffit de vérifier si on a reçu une attestation fiscale (que nous essayons d’envoyer au fur et à mesure de réception des cotisations) ou de contacter notre permanence. En régularisant vous nous éviterez le travail fastidieux et coûteux de vous relancer.
Je voudrais par ailleurs remercier tout particulièrement tous les adhérents qui spontanément versent une cotisation de bienfaiteur.
Jean Claude Momal, Trésorier
qui recouvrait l’une des façades. Mi-intrigués, mi-inquiets, ils contactèrent les pompiers qui les renvoyèrent vers les services de la ville. Ceux-ci les dirigèrent vers un apiculteur, celui-ci vint deux jours plus tard et tout en douceur réussit à emporter l’essaim dans une zone plus adaptée à la production de miel.
Ce n’était qu’un rêve !
LES MEXICAINS REVENT-ILS DE VERDURE ?
Comme chaque année, la Fête de la Musique a connu un franc succès dans le Marais. La foule était nombreuse au 119 rue Vieille du Temple où le Centre Culturel du Mexique donnait une aubade dans les anciens jardins de l’Hôtel Bence. L’an dernier, la vigne vierge qui recouvrait les murs permettait de rêver à ce jardin. Hélas ! Cette année au grand regret des visiteurs, les tristes murs lépreux d’un bâtiment banal construit au XIXe siècle surplombaient la piste où les musiciens se produisaient. Plus de verdure ! Les Mexicains ont-ils la phobie de la vigne vierge ?
Non, les Mexicains sont innocents.
Renseignement pris, leurs propriétaires qui pourtant habitent la campagne ont exigé qu’ils suppriment la verdure au grand mépris des recommandations de la municipalité qui essaie de pousser les propriétaires privés à végétaliser leurs immeubles.
Très difficile de faire évoluer les mentalités !

64 RUE DE SAINTONGE

La construction de briques occupée par la Poste au 64 rue de Saintonge a bien sûr été édifiée en retrait des bâtiments de la rue (projet d’élargissement des voies avant le PSMVM). Le petit mur pignon s’orne depuis quelques semaines d’une structure métallique où l’on voit apparaître des feuilles. Gageons que d’ici la fin de l’automne, la vigne vierge ornera le mur et apportera un peu d’oxygène dans cette rue étroite.
Merci à la ville de faire des efforts pour redonner une bouffée d’air à ce quartier qui au XVIIè était couvert de jardins remplacés au XIXe par d’affreux bâtiments industriels parasites.
Le rêve peut devenir réalité.
Louis-Edmond GOUPY

6e arrondissement

JARDIN DU LUXEMBOURG
Nous avons déjà rencontré Madame Brigitte Carmine lors d’une réunion de la Société historique du 6e et avons eu l’occasion de lui dire tout le bien que nous pensons de son intervention de paysagiste-jardinière dans le jardin.
Cette année, les massifs sont si beaux, comportent tant de réussite dans la composition et les couleurs que nous sommes heureux de lui rendre un nouvel hommage.
Geneviève Paultre

 

 

7e arrondissement

39 boulevard de Latour Maubourg
Voir bulletin 69
Voir bulletin 70
Un nouveau permis de construire pour la surélévation de l’Hôtel particulier a été demandé ; celui-ci nous paraît nettement plus acceptable que le précédent, car en harmonie avec le bâtiment existant et le tissu haussmannien environnant.
 
 
 
38 boulevard de Latour Maubourg - 71 rue Saint Dominique
Les riverains ont décidé de déposer un recours gracieux à l’encontre du permis de construire délivré par la Ville de Paris le 15 Juillet 2008. Je vous avais fait part de mon indignation devant les projets de la Société Bâtigère (cf. bulletin 69). Il s’avère

BILLETS D'HUMEUR

NOMADISME
Bien qu’ayant servi dans la Cavalerie Légère, je me suis moi-même affecté à l’Infanterie pour certaines missions parisiennes : j’ai pris la relève des facteurs, trotskystes ou non, enclins à arpenter les grèves ou à égarer le courrier : je livre moi-même mes plis chez les destinataires, par piéton : ils n’auront plus le prétexte des défaillances du service public encore monopolistique pour quelque temps. Je ne vais certes pas dans tous les arrondissements (il en est de trop périlleux pour les flâneurs), non plus qu’à Neuilly où il n’y a plus personne qui me donne à dîner.
Mais je me heurte parfois à un inadmissible obstacle : certains immeubles, bardés d’électronique, n’ont pas de bouche à lettre dans leur portail.
C’est une initiative que je suggère aux gérants : la bouche à oreilles en cuivre brillant est une bonne invention. Et peu coûteuse.

Paris aurait-il honte de son métro (la metropolitana en Italie) ? Certaines stations ne sont plus signalées sur les trottoirs, telle celle de la place Monge. La boucle blanche électrique surmontant le panneau rouge est pourtant bien utile, et ne dépare pas le paysage urbain.

Une autre chanson trotte dans ma tête : « banc public, banc public ». Ce meuble simple est l’allié des flâneurs. J’y passe des heures à regarder passer … les vaches; c’est ma manière d’être sociologue.

Et psychologue: certaines personnes de ma connaissance m’apercevant ainsi posé - sans pause excessive- viennent tailler une bavette, comme sur la digue d’un petit port. D’autres, au contraire, affectent de ne point me voir, choqués sans doute par ma désinvolture de clochard de luxe.
Je vais donc vous confesser la fureur que j’éprouvai, en découvrant que mes chers bancs de la rue Clerc ont été enlevés par une administration obscurantiste. C’était pourtant charmant, dans cette rue de village, de regarder le ballet des petits enfants trimbalant les « lourdes courses » de leur mère ou inventant sans cesse des pirouettes attendrissantes.

Pourquoi, pour distraire les corbeaux, les mouettes… et les Japonais, n’importe-t-on pas quelques ours et loups dans les jardins de Saint-Germain-des-Près ? Ils y trouveraient abondamment de quoi boulotter et cela ferait tellement plaisir aux écologistes professionnels, qu’on a surnommé ces dames aux chapeaux verts dans les estaminets frondeurs du village.

On a célébré dans le coûteux gazomètre Pompidou les soixante-dix ans des Editions du Seuil. C’était fort instructif, et un peu mélancolique. Car on découvrait que la maison avait commencé avec Guy de Larigaudie (comme on nous a bassiné avec cet ostrogoth quand nous étions petits boy-scouts), s ‘était enrichie avec les aventures de Don Camillo (la phobie des intellectualistes maison) et s’honorait aujourd’hui de publier Bourdieu. On pensait irrésistiblement à une messe (basse) d’enterrement dans le cénotaphe des avant-gardes éventées dès qu’offertes ou imposées.

Je lance un appel au secours, ayant dû m’aventurer jusqu’à la porte d’Auteuil, quelle expédition, pour acquérir des bouteilles de marc qu’on ne trouve pas en ville, j’ai eu toutes les peines du monde connu à dénicher le grand magasin dont une amie alcoolique m’avait donné l’adresse. Carrefour, puisque tel est son nom, est quasiment enfoui sous terre. Un explorateur entraîné comme moi a eu bien du mal pour en découvrir l’entrée après avoir interrogé plusieurs passants. L’établissement serait-il à ce point radin qu’il ne puisse s’offrir un mât avec oriflamme pour être repéré par les chalands naufragés ?

Eric OLLIVIER
que ce permis comporte de nombreuses irrégularités, tant sur la forme que sur le fond.
L’Association Le Comité d’Aménagement du 7e, suit les riverains dans cette démarche et envisage de déposer un recours gracieux. Pour les uns comme pour les autres, il ne s’agit pas de s’opposer à la construction de logements sociaux, dont nous avons tant besoin, mais de refuser que l’on puisse faire n’importe quoi, dès lors qu’il s’agit de logements sociaux. .
 
 
 
Laënnec
Une très mauvaise nouvelle, à laquelle nous nous attendions : l’annulation des permis de construire délivrés par la Ville de Paris va être prononcée par le Tribunal Administratif. Celui-ci ne modifiera pas sa propre jurisprudence, les conclusions du Commissaire du Gouvernement étant identiques à celles développées pour l’affaire de l’Hôtel de Noirmoutier (cf..notre précédent bulletin)
La Cogedim pourra-t-elle néanmoins entreprendre la restauration de la "Croix centrale" ? Dans le cas contraire , les bâtiments qui étaient en très mauvais état, lors de la fermeture de l’hôpital en 2000, vont donc continuer à se dégrader. Quel gâchis !

 

 

14e arrondissement

Vandalisme funéraire (suite)
"Vox clamens in deserto" : notre article "Cimetières parisiens, vandalisme et irresponsabilité" dans le bulletin de novembre 2007 n’aura donc pas réussi à sensibiliser suffisamment la Ville pour que des mesures de protection efficaces soient enfin adoptées pour enrayer le pillage éhonté des cimetières parisiens. Faut-il désespérer de ne jamais rien voir engagé pour entraver le révoltant saccage de ce patrimoine qui ajoute aux reprises déjà si dévastatrices faute d’ayants droits ?
On s’étonne davantage encore que pareille indifférence n’épargne même pas les sépultures délaissées ou vandalisées d’anciens édiles municipaux.
Inutile donc de dire que depuis bientôt un an rien n’a été entrepris au cimetière Montparnasse pour restaurer ou simplement rendre à nouveau lisible la sépulture d’Etienne Arago.
Mais le palmarès du vandalisme vient encore tout récemment (mi-septembre) de s’y enrichir du vol du médaillon en bronze, par Ficatier, qui ornait la sépulture de Cantagrel dans la 26e division. François Jean Félix Cantagrel, ingénieur né en 1810 à Amboise, Indre et Loire, mort en 1887 à Paris, avait été Député du Loir et Cher à l’Assemblée Législative de 1849, mais aussi vice-président du Conseil Municipal de Paris en 1872, avant d’être élu député radical de cette même ville en 1873. Sa tombe inscrite en reprise depuis un an n’aura donc dès lors suscité d’autre intérêt que celui des voleurs. Faut-il s’en étonner ?
Parmi les autres disparitions, on regrettera également, en bordure de l’allée Lenoir, celle de la stèle rappelant la mémoire du Dr Serrurier (1776-1853). Elle s’ornait elle aussi d’un médaillon de bronze, par Desprez, dont on aimerait connaître le sort…
Jean Claude MOMAL

 

 

16e arrondissement
ROLAND GARROS
Un article du Canard enchaîné du mois d'août est très inquiétant, il assure en effet que Monsieur Lamour, en accord avec Monsieur Delanoë ferait pression sur les élus du groupe UMP pour obtenir un accord favorable à la construction d'un stade de 18 000 places sur le stade Hébert. Nous savons que Monsieur Goasguen s'élève vigoureusement contre ce projet. Aura-t-il le dernier mot? Ce projet entraînerait la construction de dix terrains de sport sur l'hippodrome d'Auteuil, massacrerait un paysage classé et supprimerait autant d'espaces verts. Nous attendons l'avis de la Commission des Sites qui est très important pour nous. Il ne faut pas oublier le projet Jean Bouin qui amena à la Porte d'Auteuil un nombre important de désagréments en surélevant ce stade de manière à y loger 20 000 places.
Vive le sport !
Dernière nouvelle
On apprend que Monsieur Bimes, Président de la Fédération Française de Tennis, est traduit en correctionnelle : il ne pourra donc briguer la présidence aux élections début 2009. Tous les espoirs nous sont permis : espérons seulement que le nouveau président soit moins prédateur que celui-ci.

 

SAINTE PERINE
Le projet de construire deux immeubles sur les terrains de AP-HP est ressorti des cartons défendu vigoureusement par Monsieur Mano. Les associations concernées et SOS Paris protestent contre cette nouvelle attaque qui abîmerait un magnifique terrain de promenade pour les enfants du quartier et priverait d'un peu d'air les personnes âgées hospitalisées à Sainte Périne. Il ne faut pas bien sûr oublier les constructions de logements derrière la gare d'Auteuil dont les chiffres sont éloquents: 350 logements - 1 crèche de 60 berceaux - un parc de stationnement de 450 places-2000 m2 de surface d'activité ! Soit un bâtiment de R+8, un de R+9 . Il faut bien ajouter le projet de la rue de Varize : 22 032 m2 - 9 bâtiments de 5 à10 étages - un établissement pour personnes âgées dépendantes -64 logements sociaux 140 à la vente - 250 places de parking- dont une sortie boulevard Murat. On dira que les habitants du XVIe sont des privilégiés ! Tout dépend de ce qu'on appelle "privilège".
Martine Le Mouël

 

 

20e arrondissement
LA FONTAINE ET LE PAULOWNIA
Nous avons soutenu, il y a quelques années l’action de l’association La Fontaine et le Paulownia dans le but de préserver la typologie urbaine d’impasses et de ruelles issues d’un passé viticole entre les rues des Vignoles et Des Haies. Nous avions pu nous féliciter d’une prise en compte réelle des propositions avec le maintien du tissu dans le nouveau projet. Ce qui était beau sur le papier se révèle un véritable désastre sur le terrain. Les ruelles si agréables à emprunter sont désormais fermées par des grilles ; les constructions vernaculaires variées et personnalisées sont remplacées par des plots tous identiques. L’OPAC a réussi le tour de force, sans modifier le Plan Masse, de transformer un quartier plein de charme et de poésie en lotissement de banlieue dans la pire de ses expressions.
Remi KOLTIRINE

 

Versailles
Les aménagements de Versailles font merveille sous la houlette des autorités compétentes, de Madame Albanel à Monsieur Aillagon, en passant par le Conservateur en chef, l'Architecte en chef etc. Mais vont-ils assez loin? On rêve de voir en statues de cire comme au Musée Grévin, Louis XIV dans son lit avec Arielle Dombasle, Mme de Tourvel surveillant d'un oeil vigilant les jeux du petit Dauphin et de Mickael Jackson ou Marie Antoinette et Georges Clooney bombardant Louis XVI de choux à la crème...
Louis-Edmond GOUPY

 

 

URBANISME

 

 

QUELQUES REFLEXIONS SUR L'URBANISME PARISIEN

 

 

La pensée dogmatique fait perdre le sens de l'objet
On a beaucoup reproché à Napoléon III et à son préfet Haussmann d’avoir rasé une grande partie des constructions parisiennes, taillant dans les quartiers, transformant fondamentalement la ville. Plus récemment, on a vertement critiqué – SOS Paris en tête – l’urbanisme pompidolien consistant à raser le « vieux Paris » pour construire des tours sur des dalles, reliées par des autoroutes urbaines. On ne peut pas traiter les deux mouvements de la même façon : Haussmann a bien rasé une part importante des anciennes constructions, mais il a préservé les principaux monuments et a permis à la ville d’être encore fonctionnelle un siècle et demi plus tard ; certains historiens ont parlé de « l’heureuse mort de Pompidou ». Face à ces projets destructeurs mais tous deux motivés par une vision futuriste de la ville et à un projet urbain cohérent, comment traiter les décisions urbanistiques engagées aujourd’hui.
A-t-on vu dans les programmes de campagnes électorales (2001 et 2008) de l’un
LE PROVISOIRE QUI DURE (suite)
A la suite de l’éditorial du précédent bulletin fustigeant le provisoire qui dure, un de nos lecteurs, Vincent Lidsky, ancien délégué de SOS Paris pour le 9è arrondissement, nous écrit : J’attire votre attention sur les destructions annoncées comme provisoires, qui s'accompagnent de promesses de reconstructions, lesquelles ne sont finalement pas tenues. Une fois l'édifice disparu, il disparaît également de l'attention et de la mémoire des riverains et diverses raisons sont invoquées pour ne pas procéder à la reconstruction.
Parmi les exemples de ces disparitions qui devraient être provisoires et sont devenues définitives, notre lecteur cite dans le 13è arrondissement le Pavillon de Julienne ISMH, démonté dans les années 1960 pour une extension de la Manufacture des Gobelins et dont les pierres seraient encore par terre le long du Mobilier National.
Il en est de même du Viaduc de Tolbiac, démonté dans le cadre de la ZAC Seine Rive Gauche et dont on avait promis la réutilisation.
Olivier de MONICAULT
ou l’autre candidat un projet pour l’avenir urbain de Paris ? Force est de constater qu’il est impossible de trouver autre chose que des mesures répondant à des besoins ponctuels et présentés uniquement pour des questions de propagande, par orgueil ou, pire encore, pour satisfaire aux exigences dogmatiques de tel ou tel courant politique. Cet aveuglement dogmatique ne répond à aucune vision de la ville, il est en train de la détruire par petites touches répétées comme le torero plante ses banderilles avant d’achever le taureau. Prenons quelques exemples symptomatiques :

 

L’allégeance au développement durable
Au-delà de l’effet de mode qui fait qu’aucun discours politique de droite comme de gauche ne comporte au minimum dix fois le terme « développement durable », agir pour réduire la consommation d’énergies fossiles et encourager les énergies renouvelables est une nécessité absolue pour la survie de notre planète. Cela ne veut pas dire qu’il faille automatiquement placer des panneaux solaires sans réflexion sur leur réelle participation à l’amélioration de l’environnement. Certains aménagements se sont faits ou sont prévus avec des panneaux solaires tout à fait contre-productifs. En effet, construire un panneau est extrêmement consommateur d’énergie. S’il fonctionne à plein temps, il faut trois ans pour récupérer l’énergie de fabrication. En l’utilisant à mi-temps, il faudra six ans. Dans un aménagement autonome (sans revente à EDF) ne fonctionnant que l’été environ quatre heures par jour, il faudra donc près d’un siècle pour récupérer l’énergie déjà consommée. Parfois le mieux est l’ennemi du bien ! Ailleurs, des toits, reprenant l’esprit des sheds, donc couverts de plans inclinés vers le sud. On pourrait croire qu’ils supportent des panneaux photovoltaïques, rendant le bâtiment autonome… Il n’en est rien !

 

Un cheminement uniquement fait pour pénaliser l’automobile
De tout temps à Paris, les voies de circulation ont été trop petites pour laisser passer de façon fluide les "voitures" qui s’y pressent… Henri IV n’a-t-il pas été assassiné lors d’un embouteillage ? Haussmann n’a-t-il pas ouvert ses boulevards en vue de fluidifier la circulation ? Le problème actuel n’est pas nouveau. Depuis quelque temps, la réponse est systématiquement de pénaliser les automobiles et de porter aux nues le déplacement en vélo. L’intention peut être louable mais doit-elle se réaliser aux dépens de l’aménagement urbain et du moyen de circulation le plus employé à Paris : la marche à pied. Depuis les premières voies regroupant bus
TOURS OU PAVILLONS ?
L'Association des Architectes déplore l'implantation de zones pavillonnaires à la périphérie des villes; nous ne pouvons que nous étonner de l'attitude de la revue Sites et Monuments qui fait chorus avec cette association. Il est évident que si l'on refuse une telle implantation dans les banlieues, il n'existe d'autre solution que de préconiser le retour des tours et des barres, qui ont fleuri pendant les "30 glorieuses". Nous avons suffisamment souligné dans nos colonnes les nuisances sociales et économiques que génère ce mode de construction pour ne pas y revenir. En revanche, les progrès considérables accomplis dans l'architecture pavillonnaire rend celle-ci infiniment préférable aux tours et terrains pelés qui déshonorent les abords des villes. Il n'est pas besoin d'insister sur les avantages en matière de paix sociale qu'elle procure, à condition d'éviter le "mitage" et les permis de construire "à tout va". En tout cas, il nous paraît plus important de défendre l'environnement de proximité du patrimoine urbain que de stigmatiser l'extension des zones d'habitation.
Louis Edmond GOUPY
et vélos dans les voies de 4,50 mètres d’il y a une dizaine d’années, les "bandes" de couleurs déroulent leurs spécificités au long de la voirie, découpant l’espace public comme un broyeur à papier. Parfois, le piéton doit faire 2 ou 3 haltes intermédiaires pour traverser en toute légalité sur un passage dit protégé ! A certaines étapes, il ne sait pas s’il doit s’attendre à laisser passer un bus, un vélo ou une voiture ! La rue n’est plus une succession de façades, elle est devenue une juxtaposition de bandes circulables. Ces bandes se poursuivent sur les trottoirs donnant la priorité à un vélo jusqu’alors interdit. Il redevient vite indésirable, l’obligeant à replonger au milieu des voitures ou à côté d’un bus, redevenant illégal sur le trottoir, conformément au permis de construire. La rue a perdu sa valeur d’espace partagé pour devenir un espace cloisonné.

 

Une superposition d’aménagements indépendants
Il fut un temps où chaque aménagement de rue, de place, d’espaces publics, se faisait en concertation entre les différents acteurs. Les arbres étaient plantés en fonction d’un projet paysager, les candélabres étaient placés spécifiquement pour donner une vie nocturne circonstanciée…
Aujourd’hui chaque service suit un plan qui ne répond qu’à des critères techniques ignorant totalement le contexte urbain et patrimonial. Afin de donner l’illusion d’une démarche de développement durable, il faut planter le maximum d’arbres, pour le principe. Si ce principe est louable, le systématiser au point de masquer les quelques dizaines de façades les plus prestigieuses de nos rues relève du manque de nuance. Des cars de touristes se pressent pour photographier des feuilles d’arbres ! De même, chaque candélabre est placé uniquement en fonction de sa distance au précédent. Mais le nombre de places, de carrefours, d’espaces urbains d’exceptions ignoré par l’éclairage nocturne contribue au gommage de la diversité urbaine.

 

Des logements sociaux qui s’affichent
La loi SRU a imposé 20% de logements sociaux pour chaque commune. Cet objectif raisonnable a fait ressortir une différence d’attitude des communes face au problème du logement social. Certaines marquent une volonté d’intégrer le social dans l’ensemble des constructions. D’autres, à l’inverse, veulent faire savoir qu’elles sont exemplaires et caractérisent leur architecture et leur urbanisme afin que tous sachent qu’elles construisent des logements sociaux. Dans la première situation, deux voisins ignorent le statut de l’appartement de l’autre et cohabitent sereinement ; dans l’autre, deux quartiers se scindent et s’affrontent.

 

Des tours contre toute logique
Le débat qui s’est ouvert, il y a quelques années sur l’implantation de nouvelles tours à Paris relève du même esprit démagogique et égocentrique d’une certaine intelligentsia voulant dicter sa loi sur la façon de faire « moderne » et « novateur », agonisant ceux qui veulent simplement vivre dans la ville. Certains architectes nombrilistes se persuadent qu’ils vont pouvoir en dresser une plus haute que les autres et l’on assiste à une surenchère des sommets. Certains « promoteurs » de l’architecture (centres culturels, médias, etc ...) ne voulant pas paraître « ringards » surenchérissent sur les fantasmes architecturaux, épousant les thèses de leurs auteurs, ne se souciant que de l’impact qu’ils auront dans l’opinion publique et auprès des élus. Deux objectif s’opposent: il faut être reconnu par les élus qui doivent adopter ces thèses ; il faut être rejeté par une population ringarde qui, ignorante et réactionnaire, ne peut que refuser le « progrès ». Si on considère que construire des tours fait baisser la densité (voir article dans notre bulletin n°69 et les nombreux articles de la profession) qu’une tour est un ogre énergétique allant à l’opposé d’une démarche de développement durable, l’unique raison qui peut amener à défendre l’érection d’une tour relève du narcissisme le plus freudien.
Remi KOLTIRINE

 

 

* * * VISITES * * * * * * VISITES * * * * * * VISITES * * *

LE COLLEGE DES BERNARDINS
Le Collège des Bernardins s’impose si vous n’avez pas fait partie des 700 personnes du monde de la culture invitées à l’occasion de la visite du Pape
Toute la presse a largement commenté cette renaissance d’un édifice moyenâgeux dont nous avons pu suivre depuis quelques années les travaux de « remise à neuf ».
Ce que l’on peut simplement déplorer malgré l’admiration que suscite ce sauvetage tout à fait remarquable c’est qu’il a été choisi d’adapter le monument à ses nouvelles fonctions et non l’inverse, d’où un certain malaise pour le visiteur.
Dans la splendide nef, la banque d’accueil est à la limite supportable, mais la librairie qui coupe la perspective est un non sens esthétique.
Collège des Bernardins, 20 rue de Poissy 5e
Ouverture tous les jours de 10h à 18 heures, le dimanche de14h à 18h : entrée libre pour la grande nef et la sacristie (où les travaux de restauration sont bien expliqués), visites guidées sur réservation tel 0153107441.

 

Le MUSEE DE L’ARMEE, Hôtel National des Invalides
Le Musée de l’Armée a retrouvé un dynamisme exceptionnel et nous pouvons au fil des années admirer les travaux de restauration. Il suffit dans la cour d’honneur de lever les yeux et de contempler les 60 lucarnes toutes différentes dont les travaux sont en en cours d’achèvement.
Une salle (aile occident) qui conserve les collections royales d’armures est un des anciens réfectoires. Sa restauration a été longue et difficile car il a fallu nettoyer les Batailles de Joseph Parrocel peintes directement sur la pierre.
Malheureusement l’énormité des vitrines qui abritent les armures empêche de voir correctement les peintures qui ont été si difficiles à dégager. Incompréhensible … 129 rue de Grenelle tous les jours de 10h à 18h.

 

MUSEE CARNAVALET:
LE PARIS DES MISERABLES
10 octobre/1er février 2009

 

HOTEL DE VILLE
SALLE ST JEAN :
JACQUES PREVERT PARIS LA BELLE
24 octobre/28 février 2009

 

 

 

* * * DES LIVRES * * * * * * * DES LIVRES * * * * * * * DES LIVRES * * *

 

GUIDE DES JOLIES FEMMES DE PARIS par PL COLIN , Laffont,2008, 186 p. 16 euros
Les plus grandes merveilles de Paris ne sont pas au Louvre ; elles sont dans les rues, et dans les jardins, dans les cafés et les magasins…
Evidemment, il choisit ses quartiers et il n’est pas inexact de le taxer d’élitisme !!

 

AUX BONS CRUS, les meilleurs cavistes de Paris
Cet ouvrage donne les meilleures adresses dans chaque arrondissement (bilingue français-anglais.)

 

JEUX DE LETTRES JEUX D‘IMAGES Connaissez-vous Paris ? Enigmes , mots croisés, jeux de mémoire,rébus. Parigramme,2007, 126 p. ill. 9 euros Tout à fait amusant pour occuper les soirées automnales.
Marie Claude de MANEVILLE

 

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