> -----Original Message-----

> De : "Agnes Popelin"

> Date : 4 septembre 2012 01:22:30 HAEC

> À : "SOS Paris"

 

Remi était heureux à IDFE et se réjouissait d'avoir intégré l'équipe du bureau et le comité de rédaction. Les perspectives professionnelles au sein de l'association qui s'ouvraient à lui pour la rentrée lui donnaient une bouffée d'air qu'il recherchait depuis qq temps. L'environnement et patrimoine étaient sa passion.

Hélas les médecins lui prédisaient depuis aout un avenir moins heureux. L'aggravation récente de son diabète + d'autres nouveaux soucis médicaux, l'ont, je crains, fait choisir de partir. Nous devions nous parler en fin d'après midi aujourd hui... J'avais contacté Remi mi aout pour répondre à une demande d' ITV pour le 20h de TF1 diffusée le 19 aout sur les voies sur berge, ITV tronquée et travestissant ses propos comme sait si bien faire cette chaîne.

Hormis ce dernier agacement et ses soucis de santé, je l'avais eu au tel il y a une dizaine de jours et l'avait trouvé certes fatigué mais heureux d'organiser bientôt des colloques et autres événements pour mieux fr connaître les positions d'IDFE.

Ayant pu joindre sa soeur ce soir, les obsèques pourraient être organisées vendredi si la famille reçoit l'accord de l'institut médico-légal.

Paris a perdu un de ses grands défenseurs et un de ses ardents amoureux. Les associations ont perdu un expert hors pair, amical et discret. La concertation publique a perdu l'un de ses initiateurs.

Beaucoup d'entre nous avons perdu un ami fidèle.

Ses filles ont perdu un père.

Bien tristement
Agnès Popelin
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Nous avons eu la tristesse d’apprendre le décès de Remi Koltirine, architecte qui était devenu un défenseur passionné du patrimoine parisien. Pour ceux qui avaient assisté à notre opération de l’an dernier, « le Grand prix de la casserole parisienne », c’est lui qui, ce soir-là, avait décrit en termes très drôles le projet du nouveau bâtiment de la « Samar Hautaine », côté Rivoli. Il y a des années, il avait été l’un des trois commissaires-enquêteurs du projet Paris Rive Gauche, qui avaient imposé à la Ville de Paris l’adoption d’un comité permanent de concertation, dont nous nous sommes inspirés ensuite, en 2005, pour le projet des Halles. Il nous laisse le souvenir d’un militant passionné, avec une connaissance aussi vaste que précise des richesses architecturales de notre ville, qu’il aimait tellement. Merci pour tout ce que tu as donné à Paris et au monde associatif, Remi !

Elisabeth Bourguinat
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On ne présente pas Victor Hugo mais il faut dire qui était Rémi Koltirine.

Rémi avait 54 ans quand il nous a quittés en septembre 2012. Il était architecte de formation et architecte dans l'âme au point qu'il est devenu témoin, journaliste et historien du patrimoine.

Il s'exprimait dans un magazine qui s'est appelé successivement "Paris-Villages" puis "Paris-Patrimoine". Dans son numéro 10, de mars 2012, il faisait la genèse des secteurs sauvegardés en France avec de nombreuses références au Marais. Il y a eu un numéro 11, puis la série s'est interrompue sans doute à jamais car le journal peut revivre mais l'esprit qui l'animait est parti pour toujours.

Mon hommage à Rémi Koltirine est tardif car j'ai appris sa mort trop tard pour réagir dans l'instant. L'émotion a été forte pourtant et je suis depuis resté redevable envers lui d'un message aux lecteurs de "Vivre le Marais !" pour leur dire l'affection et l'estime que je lui vouais.

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> -----Original Message-----

> From: Marc Ambroise-Rendu

> Date: Tue, 4 Sep 2012 20:34:52

J'ai rencontré Remi Koltirine pour la première fois il y a des années lorsque la ZAC Paris Rive gauche était mise à l'enquête publique.

J'assumais quelques responsabilités à l'ADA 13 et nous avions nos opinions sur la pertinence de ce projet , ses principes, son déroulement , etc.

Nous avons donc remis à la commission des enquêteurs un memorandum exprimant nos réserves et émettant des suggestions. Trois commissaires avaient été nommés par je ne sais quel haut fonctionnaire astucieux. On y trouvait un architecte (Remi ), un ancien juge au tribunal administratif, une fonctionnaire du fisc à la retraite. Ces trois personnages ont lu nos positions ( comme elles ont pris connaissance des opinions des autres associations qui s'étaient alors manifestées.). Ils les ont trouvé suffisamment interessantes pour nous convoquer . L'examen consistait a expliciter et justifier nos réserves et propositions. Un grand oral en quelque sorte. Puis la commission d'enquête a transmis nos propos a la société mixte, la SEMAPA, en lui demandant d'y répondre point par point et donc de justifier ses propres orientations. Ce "dialogue" m'a semblé alors une "première" dans une enquête publique. Et nous n'en sommes pas restés là. Car nos trois commissaires ont jugé que les positions associatives étaient si positives qu'ils ont assorti leur avis favorable d'une réserve majeure : la constitution d'un "Comité permanent de concertation" sur le modèle de ce que suggérait alors (sans réussir à l'imposer) la ministre de l'Environnement (Corine Lepage), c'est-à-dire avec un "garant de la concertation" .

Cette novation majeure dans un projet urbanistique à très long terme (au moins 20 ans) a donné naissance à l'institution qui fonctionne encore à Paris Rive gauche et qui, selon moi, devait être un modèle pour les autres grands projets. On y inventait l'urbanisme participatif, variante de la lutte du pot de terre contre le pot de fer. Mais l'institution pouvait réussir si les architectes , les ingénieurs, les financiers et les élus d'en face voulaient bien jouer le jeu. J'en ai connu qui étaient tentés de nous écouter et même qui l'on fait.

Mais la plupart ont triché : faisant semblant de nous entendre puis n'en faisant qu'à leur tête .Pourtant ce demi échec n'était pas écrit dans le ciel. En tout cas, cette tentative de démocratisation des décisions qui engagent vraiment l'avenir des citoyens , nous la devons à Remi Koltirine, commissaire enquêteur culotté. Rien que pour ca il devrait avoir sa statue sur le parvis de la BN. IDFE pourrait au moins demander a Delanoë de donner son nom à une rue de Paris Rive gauche.Toutes les autres associations de PRG s'associeraient certainement a cette démarche dont j'espère les échos médiatiques. Ce sera un test. Je connais hélas d'avance la réponse mais qui ne tente rien n'a rien.

Marc
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> -----Original Message-----
>De : RETI [mailto:reti@free.fr]
>Envoyé : vendredi 7 septembre 2012 18:18

Remi Koltirine, architecte, historien de l’architecture, ami, est décédé.

Je me permets d’ajouter quelques mots à propos de sa disparation.

Sa rigueur et son écoute des associations et des riverains lorsqu’il était membre de la deuxième (et la plus importante) Commission d’Enquête publique pour le secteur Paris Rive Gauche a conduit à la création de la première concertation PRG. Par la suite il a été longuement le collaborateur salarié de l’association APLD 91 en y apportant son savoir. Cette disparition nous a touché d’autant plus , puisqu’il a été à nos cotés quotidiennement au siège de l’association. Il avait tout au long de ces dernières années lutté, avec peu de moyens, pour montrer la richesse de notre ville , en éditant « Paris Villages » qu’il a créé pour mettre en avant quartier par quartier par des textes et des photos des détails architecturaux qui n’étaient pas remarqués par d’autres historiens de la ville. Il a parcouru toutes les rues de Paris à pied pour en repérer chaque immeuble, chaque détail. D’où la pertinence et la qualité de ces cahiers. Malgré les difficultés d’édition, il persévérait parce que ce travail de mémoire était utile. Et il trouvait pourtant le temps pour aider des associations par son savoir technique et juridique.

(Remi m’avait offert de nombreux exemplaires de « Paris Villages » : je les mettrai à disposition au bureau de la concertation , rue Bellièvre).

Nous souhaitons, comme d’autres associations, qu’une rue porte son nom dans le quartier PRG, si possible. Cela aurait un sens et rendrait visible l’action citoyenne, souvent bénévole. A l’égal de ceux écrivains, sociologues, scientifiques dont les noms figurent en nombre dans cet Est de Paris en aménagement.

Ces quelques mots, pour compléter très brièvement, trop brièvement ce que nous pouvons dire de la part d’APLD 91.

Jean-Paul Réti, sculpteur, pour l’association « APLD 91 aux Frigos »
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DISPARITION D’UN GRAND MONSIEUR DU PATRIMOINE

Béatrice Hignard, membre de l’AJP et amie de Remi nous adresse ces premières lignes:

Remi Koltirine vient de nous quitter. Son absence nous touche particulièrement.

Organisateur de nombreux colloques, conférences liés entre autre à l’urbanisme. Architecte de formation, devenu écrivain et journaliste du patrimoine. Cet homme de l’ombre mit en lumière villes et villages et les magnifiera. De jour comme de nuit, il valorisera ce patrimoine qu’il affectionnait tant mais pas seulement le patrimoine monumental mais le patrimoine de proximité, celui qui nous touche aussi, en faisant remarquer ce petit plus qui fait que l’on s’arrête devant telle ou telle maison. Il sublimait « l’œuvre ». Il était Unique.

Relisez les Paris Patrimoine entre autres, vous verrez !

Merci Remi de m’avoir ouvert les yeux.

Une pensée toute particulière à sa famille.

Béatrice Hignard
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Un défenseur inlassable du patrimoine

Notre ami Remi Koltirine (54 ans) nous a quittés et sa disparition soudaine plonge dans une immense tristesse tous ceux qui l’ont aimé et approché. Nos premières pensées vont à sa famille et en particulier ses enfants. Nous regrettons l’ami et le collaborateur engagé à nos côtés dans la sauvegarde du patrimoine, dans l’AJP et au sein de notre conseil d’administration.

Comme architecte, Remi a été très tôt sensible à la beauté du patrimoine architectural légué par ses prédécesseurs. Animé par la volonté de le promouvoir,de le faire connaître et de le défendre, il s’est mué en éditeur, écrivain et journaliste. Sa collection "Paris Patrimoine" et ses monographies de villes (Limoges, Enghien, Vichy...) ont permis à des dizaines de milliers d’amateurs de découvrir et comprendre leurs beautés cachées.

Nombre d’entre nous ont pu ainsi découvrir tel ou tel quartier de Paris ou telle ou telle cité, son guide à la main. Souhaitons que ces ouvrages perpétuent le souvenir de leur auteur et de ses passions pour l’architecture médiévale comme aussi l’Art Nouveau et l’Art Déco.

 

Affable, naturellement souriant, généreux et toujours disponible envers ses amis et ses partenaires professionnels, Remi savait aussi mobiliser son énergie au service des causes les plus belles comme les plus périlleuses. Ces derniers mois, il a activement participé à la célébration du cinquantenaire de la loi Malraux et signé un très bel article à ce propos.

 

Il s’est aussi beaucoup investi dans la lutte pour la sauvegarde du patrimoine parisienne au sein des associations militantes, sans craindre de froisser les élus. A travers colloques, conférences et remises de prix, il a dénoncé sans relâche certains choix urbanistiques comme la rénovation de l’ancienne Samaritaine qui risque de rompre l’ordonnancement de la rue de Rivoli ou les projets de tours à la périphérie de Paris qui n’apporteront aucun supplément d’âme à la capitale. Il a ainsi ouvert les yeux à de nombreux citoyens amoureux du patrimoine et de l’architecture. Nous serons nombreux à prolonger son action et ses engagements en conservant son souvenir.

 

Merci Remi.

Michel Schulman Président de l’AJP
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Un paris de rêve à la page d'hommage à Remi

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